Les personnages de CSI New York ne m'appartiennent en aucun cas, je ne fais que les emprunter temporairement pour mettre en scène des idées totalement inventés pour le plaisir sans en tirer du profis.
Note : Le dernier paragraphe, ce n'est que pour faire réfléchir...
La rose Blanche
-Oui, des blanches s'il vous plaît.
Je me suis arrêtée chez un fleuriste aujourd'hui, comme tous les jours depuis la triste nouvelle. J'achetai toujours des roses blanches, symbole de notre grande et si belle amitié qui a duré pendant tant d'années... Et qui dure encore. Ces magnifiques fleurs décoraient sa chambre d'hôpital depuis un bon mois maintenant. Et dire que quelques mois auparavant, il semblait dans une excellente forme, autant physique que mental. Mais le dernier mois que nous avons passé, sa santé s'est détériorée et il dut rester chez lui et prendre un congé maladie. Si seulement... Si seulement il ne l'avait pas, je me sentirais tellement mieux.
Je retourne tranquillement à ma voiture, mets la clé dans le contact et démarre. Je prends tranquillement la route en direction de l'hôpital, ayant déposé le magnifique bouquet de roses sur le siège du côté passager. Je me souvenais qu'il s'asseyait souvent à ma place et que moi j'étais à la place de ces roses autrefois. Il nous conduisait souvent à une scène de crime ou me ramenait de temps en temps chez moi. Même que quelques fois, cette voiture lui avait servit pour simplement aller manger au restaurant, boire un verre au bar du coin ou aller manger un hot-dog durant notre pause du midi au stand tout près du labo. Ce cher Avalanche avait servi pour tant de choses.... que ça en devenait douloureux de le conduire....
Je suis finalement arrivée. Je marchais jusqu'à l'entrée de la bâtisse, les roses en mains. Je marchais comme tous les matins quand je me pointais à une scène de crime à trois heures du matin comme à neuf heures ou plus tard. Il était toujours présent, il m'attendait souvent avec un café même. Il était tellement gentil que ça avait été impossible pour moi de ne pas commencer à développer des sentiments pour lui. Mais il était trop discret, trop pudique, et je n'avais pas trouvé l'occasion de lui avouer mes sentiments les plus profonds. Aujourd'hui, je m'en veux de lui avoir caché ce secret qui aurait dû être révélé au grand jour. Oui, parce que maintenant je sais que ça ne sert plus trop à rien. Je vais perdre mon ami dans quelques jours.... Et je crois que c'est ce qui m'est le plus douloureux de savoir qu'il ne sera plus là, qu'il ne viendra plus me border quand je m'assoupis sur le canapé dans mon bureau ou simplement le voir rire de moi parce que je reçois un joli cadeau dans mon café pendant que l'on sort parce que nous sommes en pause. Le savoir près de moi m'avait apporté de la sécurité, qui sera bientôt compromise parce qu'il ne sera plus là. J'avais envie de pleurer, mais heureusement, j'étais dans l'ascenseur et j'ai pu me concentrer pour retenir les quelques larmes qui avaient menacé de couler. Je suis sortie de là, je marchais en direction de sa chambre. On aurait dit que j'étais normale, qu'il ne se passait rien d'important, mais c'était tout le contraire. Je faisais seulement des efforts pour ne pas le montrer.
Doucement, je me suis avancée dans sa chambre, ne voulant pas faire de bruit, de peur qu'il soit en train de dormir. Le pauvre, j'avais tellement mal de le voir dans cet état, lui qui était en excellente forme : il devait avoir un masque en permanence sur le visage qui lui fournissait de l'air, parce que par moment, il avait de la difficulté à respirer. De plus, il était branché à une montagne de machine, il y avait tellement de fils partout... J'ai doucement remplacé les roses blanches d'hier pour les nouvelles d'aujourd'hui. Effectivement, il dormait, il se reposait. Il semblait si serein... Si seulement ça pouvait être vraiment le cas... Je m'en porterais que mieux. Mais ce ne sont que des rêves qui ne se réaliseront pas malheureusement. J'ai prit place sur le fauteuil, je lui ai pris la main. Il avait tellement maigri depuis son admission à l'hôpital, au point que j'en avais pitié pour lui. Il devait souffrir. Il n'avait que la peau sur les os, lui qui autrefois avait que quelques kilos en trop. Sa main était froide, voir gelée. Je tentais de la réchauffer des miennes. Il a alors commencé à se réveiller et j'ai changé de place du fauteuil au bord du lit, passant doucement ma main libre dans ses cheveux. Je le regardais ouvrir les paupières qui papillonnaient. Il était fatigué malgré la nuit de sommeil qu'il avait eu. Il m'a ensuite fait un léger sourire, m'ayant reconnue.
-Bonjour Stella...
-Bonjour Mac... Comment vous vous sentez... ?
-Ça va...
J'avais envie de pleurer. Sa voix avait changé, il avait changé. Il avait trop changé. J'ai laissé quelques larmes couler. Ce n'est pas facile ni pour lui ni pour moi et les autres membres de l'équipe. Comme son père, Mac avait le cancer du poumon. Il était encore bien chanceux d'être capable de respirer de lui-même, car beaucoup d'entres eux restaient branchés sur des respirateurs artificiels jusqu'à leur mort. Il m'a doucement essuyé les larmes sur mon visage fatigué avec sa main : je n'ai que très peu dormi depuis que je sais que Mac est à l'hôpital. J'avais peur de recevoir un appel en pleine nuit comme quoi il serait décédé et que je sois endormi à ce moment là. J'ai déposé ma main sur la sienne et je l'ai retiré de ma joue pour la redéposer sur le lit. Il devait garder ses forces pour se battre, même si les chances étaient minces. Ses poumons étaient affectés en bonne partie et les médecins n'étaient pas très positifs à ce sujet. Il était dans son stade terminal.... Il n'allait pas tarder à quitter le monde. Même s'il n'était pas si vieux....
-Je vous ai apporté d'autres roses, vous avez vu... ?
Je voyais qu'il tentait de regarder, mais couché, il ne semblait pas voir grand choses.
-Attendez, je vais vous aider...
Je me suis positionnée pour le prendre doucement. Il passait ses bras par dessus mes épaules et je l'aidais à s'asseoir. Il gardait la tête sur mon épaule, n'ayant pas de forces et regardait en direction de la petite table au bout de son lit. Il vit les roses blanches et je l'ai senti sourire contre mon épaule. Il ne bougeait pas et je ne voulais pas le lâcher. De toute manière, il pesait une plume maintenant. Alors je ne m'épuisais pas à le garder dans cette position.
-Elles sont magnifiques...
-Je savais que ça vous plairait.
Je voulais le remettre dans son lit, car si une infirmière me surprenait à le garder comme ça, on pourrait me faire sortir pour la journée, même si la visite ne durait pas longtemps. Mais Mac parvenait à s'agripper. Il ne voulait pas se recoucher. Je crois qu'il avait moins de mal à respirer quand il est assis et ça le soulage un peu, malgré qu'il soit branché à la morphine pour calmer la douleur. Je n'ai pas insisté et je l'ai gardé dans mes bras.
-Stella...
-Oui ?
-Dites... Quand je sortirai d'ici... Est-ce qu'on pourra aller se promener comme autrefois et boire un bon... café... ?
Il s'est alors mis à tousser. Une toux creuse et terrifiante. J'étais impuissante face à son état. Tout ce que je pouvais faire, c'était lui frotter le dos, lui dire que ça allait aller et que ça allait se calmer tranquillement. Il avait encore de l'espoir malgré tout de s'en sortir. J'aimerais tellement croire qu'il survivrait comme il le croit. Mais je n'y arrive pas... Quand il a su pour son cancer, il m'avait dit que c'était relié au World Trade Center. Les débris et tout la poussière, avait affecté toutes les personnes qui avaient travaillés sur les lieux pendant les mois qui avaient suivi et sont rapidement tombés malades. Mais comme Mac, d'autres avaient vu les symptômes apparaître un peu plus tard... Souvent, c'était des cancers qui se manifestaient.... Et je savais que Mac avait été là bas le lendemain pour chercher le corps de Claire. Les stupides attentats avaient emmené sa femme et maintenant, ils allaient l'emmener lui. J'ai tristement souri à ses paroles. Je ne voulais pas le décevoir.
-Bien sûr, on ira au même restaurant que lorsque l'oiseau m'avait laissé son joli cadeau dans mon café...
Mon plan avait fonctionné et il avait rit. Ça m'a fait plaisir. J'étais contente de le voir avec un peu de joie dans son malheur. Quelques heures ont passé et les visites étaient terminées pour lui. Il devait se reposer encore quelques heures avant de lui donner une autre dose de morphine. Je suis partie chez moi comme si de rien n'était, prévoyant de retourner le voir le lendemain comme aujourd'hui, lui apporter d'autres roses pour changer les dernières jusqu'à ce qu'il ne soit plus. Mais je n'ai pas eu la chance...
À onze heures et vingt et une, j'ai reçu un appel de l'hôpital. Mac avait succombé à son cancer. N'ayant pas de famille dans son entourage, il m'aurait désigné responsable pour les obsèques. J'ai appelé le reste de l'équipe, leur ayant promis de leur donner la triste nouvelle au moment de sa mort et je suis restée chez moi pendant le reste de la semaine. Et dire que je ne lui ai même pas dit que je l'aimais... J'ai pleuré toute les larmes de mon corps... J'ai organisé les obsèques, tous étaient présents... On a eu la chance de dire adieu à notre patron mais surtout notre grand ami et mon amour et nous sommes repartis chez nous pour nous lever le lendemain matin et recommencer notre routine de travail sans lui...
Fin...
"Un don pour la société du cancer, même minime, peut faire toute la différence. Si tout le monde pouvait donner chacun une part, ça pourrait sauver beaucoup de gens qui sont atteints de cette maladie qui est pour la plupart mortelle. Offrir un don, c'est offrir une chance la vie...."
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