Fanfictions, plaisir de lire et d'écrire
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 La mercenaire

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O'rélie
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O'rélie


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MessageSujet: La mercenaire   La mercenaire EmptyDim 17 Jan - 20:51

Bon voilà, une fiction que j'ai écrite et qui sort tout droit de mon imagination, c'est la première fois que je publie ici (chose promise, hein Gwen?? lol)
Je demanderai juste une chose... Soyez indulgent s'il vous plait ! xD ça ne sera sans doute pas parfait...
Et dernière chose pour vous mettre dans le contexte, tout se passe à l'époque des pirates ^^
Il y aura de l'amour, de la trahison, des batailles.... et surtout du suspense.

Bonne lecture...

------


Au milieu de l'océan, un navire voguait sous ce soleil brillant, se couchant à l’horizon. Un capitaine se tenait là, admirant le paysage et ce très cher capitaine était une femme. Oui vous avez bien entendu : c'était bien une femme. A cette époque, les femmes étaient destinées à être sous les ordres de leurs maris et de s'occuper de la maison et de leurs enfants mais cette femme ne voulait pas de cette vie, elle détestait cela, elle détestait recevoir des ordres, surtout de la part d'un homme, sauf que dans ce cas-là, il y avait une exception, elle était obligée d'en recevoir d'un seul et unique homme : le gouverneur. Elle devait travailler pour lui. Sa vie était destinée au combat et pour arriver à cela, elle avait dû se battre avec acharnement pour montrer qu'une femme comme elle pouvait tenir une épée. Avec sa détermination et son courage, elle sut rentrer dans l'estime du gouverneur qui la fit mercenaire. Elle n'avait pas spécialement le choix mais elle était arrivée à ce qu'elle avait toujours voulu. Cette jeune femme se tenait là, regardant l'horizon de ses yeux bleus d’azur, perdue dans ses pensées. Une personne s'approcha d'elle derrière elle et lui tapota l’épaule, quant à la rêveuse, elle sursauta et se retourna vers cette voix, la main sur le coeur.
« Wouh , Mary, tu m'as fait peur !
- Oups, désolée ! » S’excusa Mary, confuse.
Cette dernière était la petite protégée de notre combattante. Elles s'étaient rencontrées lorsque Mary était «en état de détresse» si on pouvait dire cela comme ça et comme par hasard, notre jeune femme était dans les parages. Depuis ce jour, elles ne s'étaient plus quittées. Aurel avait fait de Mary son apprentie et elle lui avait tout appris, même à se battre. Mary avait vite appris les notions.
« Alors, quelle est cette nouvelle mission de notre cher gouverneur ? Continua Mary.
- Récupération d'un objet volé ! répondit Aurel.
- Un objet ? C'est très précis ça ! Ironisa son amie.
- Hey, laisses-moi continuer hein ? On doit retrouver ça ! »
Aurel lui tendit un sorte de parchemin tout chiffonné, Mary l'ouvrit et vit une belle statuette dessinée et s’exclama :
« Waouh ! Et comment tu veux qu'on retrouve une chose pareille ? Et ça appartient au gouverneur ça ?
- Ben écoutes, je n’en sais rien ! Il pense que ce sont les pirates de l'île de Quebradas Costillas qui l'ont volé, les pirates les plus dangereux de toutes les îles des Caraïbes. Dans les propos qu'il m'a expliqué, il y a quelque chose qui me chiffonne, quelque chose qui cloche mais je ne sais pas quoi. Ca me tracasse.
- Je pense que tu te tracasses pour rien !
- Mouais…, » finit-elle par dire, toujours pas convaincue. « Bon allons dormir à la taverne et demain, on se remet en mer direction Quebradas Costillas, on aura sûrement les idées un peu plus claires.»
Elle se mit donc à crier des ordres à l'équipage pour enfin mettre les voiles. Les voiles levées, le navire s’en alla alors en direction du port de Greenford, la ville qu’Aurel avait l’habitude d’aller. Arrivées quelques heures plus tard à leur destination, Aurel et Mary descendirent sur le quai.
« Va à la taverne sans moi, je te rejoindrai ! lança Mary à son amie.
- Qu'est-ce que tu vas faire ? demanda Aurel.
- Oh, rien d'important !
- T'as intérêt à me rejoindre bientôt !
- Oh, ne t’inquiète pas pour ça ! Rassura-t-elle.
- D’accord !»
Aurel alla donc seule à la taverne, laissant Mary et aussi l'équipage qui ces derniers allaient passer leur soirée à bord du navire à nettoyer. Après quelques minutes à pied, elle entra enfin dans la taverne. Elle alla s'accouder au bar et on vint la rejoindre en face d’elle, derrière le comptoir.
« Hey Aurel ! Contente de te voir ! L’accueillit-on.
- Moi aussi Elo ! répondit Aurel, souriante. Alors comment ça va ?»
Elo était la femme du tavernier, elle aidait son mari à tourner la taverne. Ce soir-là, elle s'occupait du comptoir.
« Je vais très bien ! Et toi, la mer ?
- Ca va !
- Qu'est-ce que je te sers ?
- Comme d'habitude !»
Elo prépara alors la boisson qu'Aurel prenait d'habitude.
« Alors, quelle est ta mission ? S’intéressa Elo en lui servant son verre.
- Quebradas Costillas ! Sortit d’une traite la petite mercenaire en buvant une gorgée de son verre.
- QUOI ? Mais c’est de la folie ! S’étrangla la tavernière.
- Hey, je t’en prie, ne cries pas si fort !
- Non mais tu sais que là, c'est dangereux ! Tu risques ta vie ! S’inquiéta son amie.
- Je sais, mais j'ai bien vu pire ! Rétorqua Aurel.
- Je ne pense pas qu'il y a pire !
- Hey, t'as vécu ce que j'ai vécu ? Tu les as déjà rencontré ces pirates ?»
Elo ne répondit point.
« Non... alors, il faut peut-être arrêter d'écouter les rumeurs, ils ne sont peut-être pas si dangereux que ça, en fait, pas d’après ce qu’on dit !
- Mais quand même, méfies-toi ! Je ne veux pas que ce soir, ce soit la dernière fois que je te vois ! T'es sûre que tu ne veux pas tout arrêter ?
- Non, je tiens trop à cette liberté ! Ma vie est sur mon navire !
- Moi, je n’appelle pas ça une vie !
- Tu appelles ça comme tu veux, moi je m'en fous ! S’énerva la jeune femme, Je vais me coucher ! Il te reste une chambre, s’il te plait ? Je suis exténuée.
- Oui, c'est toujours la même ! »
Aurel la remercia et monta alors à l’étage légèrement énervée. La mer était toute sa vie et pour rien au monde, elle ne renoncerait à cela. Son instinct disait que son destin était au milieu de l’océan, loin d’ici. A pas rapide, elle traversa alors un couloir qu’elle avait déjà tant de fois traversé, puis arrivée devant sa chambre, elle ouvrit la porte et à peine qu’elle fit un pas à l'intérieur qu’une personne lui sauta dessus et l'assomma. Aurel ne put réagir à cette attaque, elle se trouva finalement par terre, inconsciente.
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O'rélie
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MessageSujet: Re: La mercenaire   La mercenaire EmptyLun 18 Jan - 14:25

Après avoir quittée le capitaine, Mary était remontée sur le navire. Elle allait voir une personne qui lui était très chère à son cœur. Quand elle la trouva, elle l'enlaça et l'embrassa.
« Hey, que me vaut cette honneur, chère demoiselle ? fit cette personne.
- Faut qu'on parle, Simon ! lâcha Mary d’une traite.
- Je savais bien qu'il y aurait quelque chose derrière ce fameux baiser !»
On ne savait comment ils s'étaient rencontrés ces deux là, ils n’avaient rien dit comme s'ils avaient quelque chose à cacher. Mary avait supplié Aurel de l’engager sur le navire, cette dernière n'était pas convaincue, elle ne comprenait pas pourquoi au début elle voulait qu’elle l’engage, elle sentait qu'il y avait quelque chose de pas nette derrière tout ça mais elle avait fini par céder, cédé par cette lueur qu'elle avait vu dans les yeux de son amie, cette lueur qui brillait comme une étoile dans le ciel, mais surtout elle avait cédé parce qu’elle était son amie et que c’était très important pour celle-ci, ellenétait très amoureuse de lui et finalement, quant à Aurel, elle ne regretta pas vraiment de l’avoir engager, le jeune homme faisait assez correctement son boulot.
« Il faut qu'on le lui dise à Aurel ! Je n’en peux plus de lui mentir !
- Lui dire quoi ? Que je suis un pirate, c'est ça ? C’est de la folie ! Elle me dénoncerait aux autorités et tu sais le risque que je vais prendre… La pendaison !! Après tout ce que j'ai sacrifié pour toi, c'est-à-dire te suivre et trahir les miens, je n'ai pas envie d'en arriver là !!!
- Moi non plus !!!» fit Mary, les larmes commencèrent à lui monter aux yeux. « Mais tu sais que là c'est à elle qu'on fait courir le risque ! Si les autorités apprennent qu'elle a engagé un pirate sur son navire, vous serez pendu tous les deux !!! Il faut la prévenir !
- Tu veux ma mort ?
- Et puis, si ça se trouve, elle ne te dénoncera pas aux autorités ! Elle peut être compréhensive telle que je la connais !
Il ne répondit point.
- Et puis tu sais, continua-t-elle, quand on s’est rencontrée, j’ai failli perdre la vie, elle aurait pu passer son chemin mais non, elle m'a secouru alors qu'elle aurait pu laisser mourir une pauvre paysanne sans valeur telle que j'étais !
- Tu n'étais pas une pauvre paysanne sans valeur ! Tu étais bien plus que ça ! Aurel sent ce genre de chose ! Mais moi, ce n’est pas pareil, je suis un pirate, l'ennemi de tout le monde... »
Une larme coula sur sa joue de Mary.
- Mais tu n'es pas mon ennemi à moi et tu es quelqu'un de bien !
- Tu sais que tu es tout pour moi mais Aurel ne doit rien savoir ! Personne ne doit savoir !» ordonna Simon en séchant la larme sur sa joue avec son pouce puis il l’embrassa légèrement sur ses lèvres.
« Va la rejoindre, ne la fait pas attendre ! finit-il par lui dire.
- Ok ! J'y vais ! Bonne nuit Simon.»
Elle lui fit un demi-sourire puis lui murmura un « je t’aime » avant de s’en aller avec le cœur lourd.

« Hey ! Aurel ? Ca va aller ? » La secoua-t-on.
Aurel reprit peu à peu conscience, elle revenait elle, à la réalité. Clignotant des yeux, elle tenait sa tête qui lui faisait si mal, puis elle regarda autour d'elle pour savoir où elle était : elle était tout simplement dans sa chambre à la taverne, allongée sur son lit.
« Aurel ? répéta Mary.
- Oui, ça va aller Mary ! Juste un mal de tête ! répondit Aurel d’une petite voix.
- Tu m’étonnes ! Qu'est-ce qu’il s'est passé ? Quand je suis arrivée, je t'ai trouvé par terre, inconsciente. Ca m’inquiète !
- Je n’en sais rien à vrai dire ! C’est passé trop vite ! Je n’ai rien vu venir ! On m’a frappé par derrière… Je... je ne sais plus.
- Qui a bien pu faire ça ? Et pourquoi ?
- Je n’en sais rien…» finit Aurel par railler puis elle se leva d’un bond de son lit
« Non, restes coucher ! Reposes-toi ! la retint Mary.
- Non ! Il faut que j’étudie mes cartes pour demain ! Je ne me rappelle plus exactement quelle route il faut prendre pour aller à Quebradas Costillas ! répliqua Aurel.
- Aurel ? Insista Mary.
- Ne t’inquiètes pas », rassura-t-elle en se relevant, puis elle prit son sac qu'elle avait sur elle. Elle fouilla mais... ne trouva rien.
« Mary ?
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? répondit-elle.
- Où sont mes cartes ? Et... la brochure ? » Demanda Aurel.
Mary s’approcha d’Aurel, jetant un coup d’œil dans le sac, surprise. Elle n’en savait rien.
« Je me souviens parfaitement de les avoir mis là-dedans pourtant !» continua Aurel.
Elles s'échangèrent un regard.
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MessageSujet: Re: La mercenaire   La mercenaire EmptyVen 22 Jan - 0:38

Aurel descendit les escaliers, moitié énervée. Même va-t-on plutôt dire carrément énervée contre elle-même. Déjà de une, on l'avait attaqué par surprise sans qu'elle puisse se défendre et de deux, on l'avait attaqué juste pour lui voler de simples cartes et une brochure, ce qui était simplement stupide. Aurel et Mary en avaient conclus que c'était une personne qui était au courant de l'affaire et qui s'intéressait à la statuette. Mais quelle valeur avait cette dernière? Pourquoi avait-elle autant d'importance ? Aux yeux de cette personne ? Aux yeux du gouverneur ? Est-ce que ça lui appartenait vraiment ? Aurel et Mary n'avaient aucune réponse à ces questions. Cela trottait dans la tête de la jeune femme. La voilà descendue, elle vit que la salle était encore bondée. Aurel chercha Elo du regard. Elle la chercha encore quelques minutes jusqu'à ce qu'elle la vit en train de servir un verre à une table non loin de là. Aurel s'approcha d'elle. Elo voyant son amie, voyait que quelque chose n'allait pas. Elle se demandait pourquoi d'ailleurs.
« Qu'est-ce qu'il se passe Aurel ? lui demanda-t-elle.
- Tu n'aurais pas laissé entrer quelqu'un dans ma chambre avant moi ?
- De quoi tu parles, Aurel ? fit-elle surprise.
- Quand je suis entrée dans ma chambre, je me suis limite fait agressée, quand je dis "limite", j'exagère et on m'a volé mes cartes. »
Aurel évita de parler de la brochure, elle pensait que ça voudrait mieux pour elle et sa mission. Elo était choquée en entendant ces paroles.
« Oh mon dieu ! Ca va aller ?
- Oui ça va aller, ne t'inquiètes pas... lui répondit Aurel.
- Pourquoi volerait-on tes cartes ? C’est absurde.
- Telle est la question ! Tu n'aurais pas vu par hasard quelqu'un s'enfuir, quelqu'un de bizarre ou je ne sais quoi ?
- Non, je n'ai rien vu de cela ! Comme tu le vois, j'ai beaucoup de boulot et je n'ai pas trop fait gaffe à ce qui m'entoure !
- Ouais je comprends... Merci... »
Sur ces derniers mots, Aurel repartit dans sa chambre. Elle commença à ranger quelques affaires qu'elle avait emportées. Mary était derrière elle.
« Qu'est-ce que tu fais ? la questionna-t-elle.
- Je pars, je vais essayer de le trouver cet individu !!!
- C’est de la folie !!! Pas en pleine nuit ! Et puis tu sais, il est parti depuis un bon moment déjà et c’est largement assez, il a eu le temps d'aller n'importe où donc tu n'y vas pas le chercher à l'aveuglette surtout si tu ne sais pas à quoi il ressemble cet inconnu !!! C’est de chercher une aiguille dans une botte de foin.
- … Oui, c’est vrai, répondit-elle après réflexion, tu as raison mais j'ai besoin de ces cartes !!!
- Mais on peut se débrouiller sans, non ?
- Oui mais bon... ça va être un peu difficile mais je veux absolument les récupérer! persista Aurel.
- Pourquoi tiens-tu à les récupérer ?! Expliques-moi ! ... Elles ont quelques choses de spéciales ces cartes ?»
Aurel fit la grimace. Mary sentit qu'elle avait fait une gaffe, qu'elle avait touché un point sensible. Elle savait qu'Aurel n'aimait pas montrer ses faiblesses, comme tout le monde d'ailleurs.
« ... Elles..., hésita Aurel, Elles ont appartenu à mon père et... sur ces cartes, il y avait quelques inscriptions que je n'ai pas réussi à décoder ! Je pense que ces inscriptions amènent à un lieu et ... je pense que mon père est pu y aller... après sa disparition...
- Oh… .Je ... je suis désolée ! émit Mary, ne sachant que dire.
- Ce n’est rien...
- Et tu sais quoi ? proposa Mary. On va essayer de dormir et demain, ça ira mieux ! On prendra la mer comme on l’avait prévu.»
Aurel répondit par un simple «Ok» et elles se couchèrent toutes les deux. Mary finit par s'endormir mais Aurel... non...
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MessageSujet: Re: La mercenaire   La mercenaire EmptyLun 25 Jan - 2:09

Tôt le lendemain, Aurel et Mary rejoignirent l’équipage et reprirent la mer. Aurel se mit au gouvernail, boussole à la main. Elle avait la mine de quelqu'un qui n'avait pas dormi et surtout dans ce cas là, c'était quelqu'un qui ne fallait pas énerver. Personne osa la déranger sauf Mary qui lui déposa de quoi manger le midi. Vers le début de soirée, un marin prit sa place. Elle se rendit à son bureau pour chercher quelque chose dans son petit bazar. Pendant qu'elle cherchait, Mary alla la rejoindre.
« Hey Aurel ! Ca va aller ?» s’inquiéta Mary.
Aurel ne répondit pas, elle cherchait toujours.
« Aurel ??? »
Aurel s'arrêta et regarda son amie.
- T'es sûre que ça va ?
- Hum ... oui, ça va ! Marmonna Aurel.
- C'est une question stupide que j'ai posé... » Pensa Mary en soupirant.
Après une brève réponse d’Aurel, cette dernière reprit sa recherche. Mary ne comprenait pas vraiment son comportement. Cela avait-il un rapport ce qui c'était passé la veille ? On voyait bien que la disparition de son père l'avait bouleversée, elle ne s’en était jamais remise et cela l'avait encore plus bouleversée en lui enlevant un des seuls moyens de le retrouver.
« Qu'est-ce que tu cherches comme ça ? demanda Mary.
- Je cherche s’il ne me reste pas une vieille carte, ça pourrait toujours me servir ! répondit son interlocutrice.
- Tu sais, si tu ne sais pas trop où tu vas, on peut demander à Simon. Il doit savoir où ça se trouve exactement Quebradas Costillas, vu que c'est un pirate lui-même. » lâcha Mary sans se rendre compte de son erreur. Aurel stoppa net à ce qu’elle venait de dire, moitié choquée et surprise. Son regard se tourna vers Mary et devint noir. Mary, s'apercevant de sa bourde, mit ses mains sur sa bouche. Elle tressaillit.
« C'est un QUOI ? Commença à tonner la mercenaire, en s’approchant de son amie.
- C'est un ... euh... piranha ! fit Mary embarrassée, essayant de trouver un mensonge. Oui, c'est ça !!! Il aime pêcher les piranhas !
- J'ai très bien entendu ce que tu as dis !!! Tu sais le risque que… ?
- Oui, et... j'en suis affreusement désolée, si tu savais !!! la coupa Mary.
- Mais tu as quand même pris le risque et tu as même osé me mentir pendant tout ce temps là !!! Je t’avais fait confiance, Mary ! Tu me déçois… »
Plus aucun mot ne sortait de la bouche de Mary, elle avait une boule à la gorge Elle l’avait déçue… Elle avait déçue son amie. Au fond d’elle, elle s'en voulait énormément mais en même temps, soulagée qu'Aurel le saches enfin. Un silence lourd régna. Aurel tourna en rond sur elle-même, puis fit les cents pas, Mary la suivait du regard.
« Je ... j'en suis vraiment désolée ! s’excusa-t-elle. Tu sais... je... je l'aime vraiment...
- Oui, ça, je le sais ! Je l'ai très bien compris ! Ca se voit trop bien !
- Qu'est-ce que tu vas faire ?...Ne le dénonce pas, je t'en prie !
- Ne pas le dénoncer aux autorités ? Et ben voyons ! Tu veux mon suicide aussi ?
- Non !!! Evidement que non !!!» se précipita Mary à dire.
Aurel s’était arrêté de faire les cents pas et s’était approchée de son amie.
« Tu sais ce que tu aurais dû faire ? Le laisser où il était ! Lui et moi, au moins, on n’aurait pas la "mort" sur le dos ! Tu l'aurais laissé en sécurité par amour !
- Tu ne comprends pas ! Et puis, on n'a pas besoin de ça pour avoir la "mort" sur le dos comme tu le dis ! Qu'on soit pirate, capitaine honnête d’un navire ou quoique ce soit d'autre, notre vie est toujours en péril !
- Mais là, tu nous offres une chance supplémentaire ! répliqua Aurel. Tu te rends compte si on avait les autorités aux trousses, là ? Je ne veux pas vivre ma vie poursuivie par eux et rester toujours sur mes gardes pour sauver notre propre peau !
- Il faut peut-être savoir ce que tu veux dans la vie ! C'est toi qui as choisi de vivre ta vie au combat et comme tu me l'as appris, au combat, il faut toujours rester sur ses gardes !
- Oui, ça je le sais bien mais je ne veux pas l’être en tant qu'ennemie du gouverneur ! Je veux vivre ma vie honnêtement ! »
Un silence s'installa. Aurel refit ses cents pas, une minutes, deux minutes puis trois... s'écoulèrent, puis Aurel s’arrêta.
« Tu sais ce qu'on va faire ? Il va nous emmener à Quebradas Costillas, il essayera de nous récupérer la statuette et après ça, on le laissera partir. Comme ça, ça serait ni vu, ni connu. Les autorités ne sauront même pas au courant de quoi que ce soit, ils ne sauront pas qu'il était sur mon navire, tout le monde aura la vie sauve.
- Mais il y aura un hic ! En venant avec moi, il a trahi les siens ! Je ne pense pas qu'ils lui pardonneront !
- Je vois bien qu'en l'embarquant, vous n’avez pas pris vos précautions ! Vous n’avez pas réfléchis aux conséquences de vos actes ! »
Aurel s’appuya contre son bureau.
« Oh j'y crois pas ! Vous compliquez la chose… »
Elle prit un temps de réflexion avant de reprendre.
« Et puis, tu sais quoi ? Ben il se débrouillera !!! Vous m'avez mis dans cette situation, vous remettez les choses en place, clair ? Vous assumez !!!
- Je pense que tu ne nous laisses pas vraiment le choix, c'est ça ?
- Qui n'a pas le choix de quoi ? » fit une voix non inconnue. Les deux filles se tournèrent vers la personne qui venait de rentrer dans le bureau.
« Simon !!!
- Je te cherchais partout, Mary !
- Ben je suis là, je parlais avec Aurel !
- Oui, je vois ça ! Qu'est-ce qu’il se passe ? »
Aucune des deux filles ne put lui répondre que le navire commençait tout un coup à s'agiter.
« Sacrebleu, je n’avais pas prévu ça ! Vite, tous sur le pont ! » Ordonna Aurel.
Ils sortirent tous les trois du bureau pour enfin faire face à la tempête qui s'annonçait, laissant un étrange petit papier qui tomba par terre, à côté du bureau...
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MessageSujet: Re: La mercenaire   La mercenaire EmptySam 6 Fév - 13:13

Tous les trois sortirent donc du bureau en trombe, Aurel en tête. Il faisait déjà nuit noir. Aurel se dirigea à pas rapide près du marin au gouvernail.
« Capitaine, la tempête approche », lui annonça-t-il.
Aurel le poussa et prit sa place.
« Ah oui, je ne l’avais pas remarqué ! fit-elle sur un ton sarcastique.
- Je n'ai pu le détourner...
- Comme si je ne le voyais pas ! le coupa-t-elle. Il faut tout faire soi-même !!!
- J'ai essayé pourtant de... continua-t-il d’un air désolé.
- Assez parlé, Vic ! Le coupa-t-elle de nouveau. Et bougez-vous !!! Au boulot ! On va voir si vous avez essayé comme vous le dites si bien !!!»
Vic ne protesta pas plus longtemps et se mit vite en action, un peu surpris. C'était rare qu’Aurel s’énervait comme ça, ça lui foutait un sacré coup. Aurel hurla alors ensuite des ordres, l'équipage s'agita autour d'elle. Ils ne purent finalement éviter la tempête, cela allait bien trop vite. Des nuages noirs couvraient le ciel, il pleuvait à plein flot. Les vagues devenaient énormes. Quelques voiles commençaient à se déchirer, la coque craquait. L'équipage essayait tout pour avoir le moins de dégâts possible au final sur le navire et d'essayer de s'en sortir indemnes mais ce n'était pas vraiment gagner d'avance... Tout un coup, d'autres vagues surgirent de nulle part, ce qui fit basculer deux fois plus le navire et surtout passer une personne par-dessus bord... Aurel le remarqua, elle l’avait vu disparaître sous cette tonne d'eau. Elle commença à paniquer parce que c’était…
« Maryyy !!!» hurla-t-elle.
Son cœur battait la chamade, elle ne voulait pas perdre son amie, sa seule et unique amie qu'elle avait à bord. Elle partit sans réfléchir, apeurée, dans la direction où était tombée Mary. Elle serait prête à plonger dans la mer pour la récupérer même si c'était une folie. Vic, qui n’était pas loin, vit la jeune femme partir du gouvernail. Il ne comprenait pas pourquoi mais il eut le réflexe de la remplacer à son poste. Aurel courait donc, elle avait dû mal à avancer, le navire bougeait beaucoup trop, c’était bien plus fort qu’elle. Elle se cogna contre la cabine ce qui ne l'empêcha pas de continuer. Arrivée enfin au bastingage, elle regarda la mer dansante dans tous les sens sous ses pieds. Elle fut soulagée tout d'un coup, Mary s'était accrochée à une corde qui était suspendue contre la coque. Elle attrapa la corde pour tirer dessus et remonter Mary à bord mais un mouvement brusque du navire la fit tomber au sol lui faisant lâcher la corde. Les cries de Mary furent engloutis par le vent. Aurel se releva difficilement et se raccrocha au bastingage toujours paniquée. Ses yeux se posèrent sur la corde mais cette fois, sans Mary... Elle avait disparu... Aurel voulut sauter pour aller la chercher mais quelqu'un l'avait retenue par derrière. C'était Simon.
« Qu'est-ce tu fais ? Tu n’allais pas sauter ? » cria-t-il pour se faire comprendre au milieu de cette tempête. Aurel se retourna vers lui et le regarda d'un air qui lui fit comprendre que quelque chose était arrivée à sa bien-aimée...
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MessageSujet: Re: La mercenaire   La mercenaire EmptyVen 14 Mai - 23:56

La tempête était assez forte pour leur faire échouer sur une baie, à l'aube. Sur la plage, Aurel ordonna alors à son équipage de se reposer un peu, puis elle s'éloigna... pour être seule. Elle allait craquer… Il fallait qu’elle s’éloigne. Elle ne voulait pas montrer sa faiblesse devant son équipage, elle avait sa fierté. Selon elle, il fallait qu'elle montre le bon exemple, il fallait toujours se montrer fort, surtout à cause de son image : celui d’une femme. Elle s'éloigna donc pour aller à l'autre côté de la plage. Elle tenait plus, les larmes lui picotaient les yeux. Quand elle fut assez loin pour elle, elle s'arrêta et s'écroula sur le sable. Les genoux remontés contre sa poitrine, face à la mer, elle laissa couler ses larmes qui étaient comme des perles. Des perles qu'elle gardait depuis bien trop longtemps. Il fallait que ça sorte. Pourquoi tout ce qu'elle entreprenait lui échappait ? Son père disparaît où on ne savait où, on lui vola ses cartes, ... son amie Mary, morte ?... Rien que d'y penser, elle sanglota. Elle était à bout. Pourquoi Ils n’étaient pas là ? Eux ? Ses parents ? Elle aurait voulu qu'ils soient là... pour la réconforter. Pour lui donner la force qu'elle avait besoin. C'était cela qu'elle avait toujours manqué jusqu’à ce qu’elle rencontra Mary : du réconfort. Elle s'était toujours débrouillée seule... mais d'un côté, elle n'avait pas eu vraiment le choix, entre la mort de sa mère quand elle était jeune et la disparition de son père bien trop tôt... Tout à coup, quelque chose lui fit sortir de sa rêverie : c'était un petit singe qui la regardait, il mangeait une banane. Ce dernier s'apercevant qu'Aurel le regardait aussi, il prit la fuite vers la forêt, lâchant la peau de banane sur la plage. La jeune femme se leva d'un bond pour on ne savait quelle raison, et le suivit en courant. Elle ne savait pas ce qu'il lui prenait. Pourquoi suivre un pauvre petit singe sans défense ? Elle courrait, elle entra enfin dans la forêt, suivant toujours cette petite boule de poil. Les branchages lui griffaient la peau dans sa course. Puis tout un coup, après avoir bien couru quelques instants, elle chuta sur une racine, et se trouva par terre. Elle se releva difficilement au milieu de toutes ces branches. Le singe n'était plus là, il était parti. Aurel regarda autour d'elle. Elle était perdue, elle ne savait plus où elle était passé tellement elle était concentré à suivre cet animal. Elle tourna en rond sur elle-même. Sa vue devint soudain trouble. Des chuchotements surgirent de nulle part.
« Qui est là ? Qui parle ? » cria Aurel, commençant à paniquée. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Sa vue était troublée. Les chuchotements étaient toujours là. Ceux-ci augmentèrent peu à peu, ils devenaient de plus en plus forts. Aurel avait mit ses mains sur ses oreilles, cela lui fit un mal de tête, puis ces chuchotements s’adoucirent et disparurent, une voix douce apparue à la place.
« Ne va pas plus loin dans ta quête ! Tu apprendras des choses que tu ne devrais savoir... le danger approche... Si tu continues, la mort te guette... Laisses les choses comme elles sont, laisses-les en paix... Tu es bien trop près... Le danger est là... »
Puis tout disparaît par une secousse. Oui, elle se sentit secouée. En fait, c'était un homme qui la secouait. Elle clignota des yeux pour essayer de bien voir. Les images apparurent enfin nettes devant elle.
« Simon ?
- Oui, c'est bien moi ! » confirma le jeune homme.
Aurel se frotta les yeux, puis elle regarda autour d'elle. Elle était toujours allongée sur la plage, ce qui la surprit.
« Tu t'étais endormie ! Tu étais même agitée dans ton sommeil ! continua-t-il.
- Quoi ? répondit-elle, ne comprenant pas ce qui se tramait.
- Oui, tu t'agitais ! Tu faisais sûrement un cauchemar !
- Oui, sûrement...» puis elle pensa : « mais c'était très bizarre pour un cauchemar...
- Et sinon t'as vu ? » fit Simon en lui montrant ce qu'il avait dans les mains. « J'ai trouvé ce petit singe. Il était à côté de toi quand tu dormais. »
Aurel eut un flash. C'était le même singe qui était dans son rêve. Enfin, si on pouvait appeler ça un rêve. C'était tellement étrange.
« C'est... c'est le même singe qui était dans mon rêve !
- Quoi ?
- Oui, je l'ai suivi. Puis après, je me suis perdue dans la forêt là et... j'ai entendu une voix...
- Une voix ?
- Oui, une voix. Elle me disait que si... je continuais... le danger serait là... Que... que la mort me guette...
- Mais ça ne veut rien dire je pense. C'est juste un rêve ! Ca doit être le soleil qui te tape trop la tête !»
Aurel émit un petit rire. Simon ne le croyait pas alors à quoi bon continuer. Il la prenait sûrement pour une dingue.
« Oui, ça doit être ça !
- Alors qu'est-ce qu'on fait de ce petit singe ? demanda Simon.
- Je n’en sais rien... On le laisse dans la nature ! Là où est sa place ? »
Comme un sacré hasard, le petit singe lui sauta au cou, en émettant des petits cris, puis lui fit un petit câlin.
« Oh ! Il t'aime déjà !
- Ah ben ouais, c’est ce je vois ! fit-elle, surprise.
- On l'embarque ? » proposa-t-il
Après une minute de réflexion, elle acquiesça. Pourquoi pas ? Et à sa réponse, le petit singe se mit à faire des bonds de joie. Aurel et Simon explosèrent de rire, puis ils devinrent sérieux. Simon devint sombre. Ils devaient parler sérieusement.
« Il faut qu'on parle, commença-t-il.
- Je sais tout, Simon !
- Tout ?
- Oui ! Que tu es un pirate ! »
Il émit ensuite qu’un simple « Oh », il ne s’attendait pas à cette réponse de sa part. Il baissa le regard.
« Mary... » continua Aurel. En prononçant son nom, une boule se formait à son ventre. « Elle me l'a dit sans le faire exprès...
- Tu vas me dénoncer aux autorités ? questionna-t-il.
- Le navire n’est pas vraiment en état, alors j'aurais un peu de mal pendant un petit moment mais de toute manière... je ne le ferais pas... je Lui ai promis... »
Simon fut surpris et soulagé à la fois.
« Merci...
- Saches que je ne le fais pas pour toi...
- Oui, réussit-il à souffler dans un murmure.
- Mais en échange... tu me dois un service...
- Ah oui ? Lequel ?
- Que tu essayes de me récupérer une statuette chez les tiens...
- Quoi ? Quelle statuette ? »
Aurel avait annoncé sa mission qu'à Mary et non à l’équipage, alors elle lui expliqua... Elle lui expliqua tout sans oublier de mentionner son attaque à la taverne.
« Ca va être dur de leur prendre une statuette si je sais pas vraiment à quoi elle ressemble » fit-il.
Mais Aurel se souvint parfaitement comment elle était. Elle lui décrivit comme elle le pouvait. Tout un coup, il lui fit la grimace. Aurel voyait bien qu'il savait de quelle statuette elle lui parlait. Elle n’était pas dupe.
« Non ? Ne me dis pas que... qu'est-ce qu'elle représente ?»
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O'rélie
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MessageSujet: Re: La mercenaire   La mercenaire EmptyMar 18 Mai - 22:08

Simon ne répondit pas. Il était si troublé comme pris au piège.
« Qu'est-ce qu'elle représente ? insista Aurel, Alors ?
- Je ne peux rien te dire.»
Aurel se leva d'un bond et s'énerva. Elle était complètement hors d’elle.
« Comment ça tu ne peux rien me dire ? »
Simon se leva aussi en se mettant face à Aurel pour répliquer.
« Parce c'est comme ça ! Je dois respecter le code.
- Quel code ?
- Le code des pirates.
- Le code des pirates ? commença Aurel à ironiser. Ah oui, c'est vrai, en t'engageant sur mon navire, tu l'as franchement respecté ce code sérieux !!!
- Ca, c'est autre chose, se défendit-il.
- Oui, c'était pour suivre la femme de ta vie, ce n’est pas la même chose !!! Mais tu ne l'as quand même pas respecté ce put**n code !!! Franchement, qu'est-ce que tu as à perdre là en me disant ce qu'elle représente ? Pourquoi cherches-tu toujours à respecter le code alors qu'après avoir suivi Mary, tu ne le respectais déjà plus du tout ? Et en plus, les tiens ne veulent plus de toi, alors ça changerait quoi si tu respectes ou pas le code, là ? »
Simon se retourna, dos à Aurel. Elle avait raison mais il avait les mots sur les lèvres, ils ne sortirent pas. Il avait envie de les dire mais il ne pouvait pas. Le code n’était qu’une excuse.
« Ma mission est juste à trouver cette statuette et la ramener au gouverneur, continua Aurel. J'aimerais juste savoir où je mets les pieds en allant à sa recherche. Si je pourrais éviter un quelconque danger, si je pouvais juste savoir ce qu'il m'attend,... je... C'était ça ce rêve... me mettre en garde sur ça...
- Ce stupide rêve... tu ne vas pas y croire ? fit-t-il en se retournant vers elle.
- Tu n'as pas à me dire à ce que je dois croire. Je veux absolument en finir avec cette mission mais je dois prendre toutes mes précautions donc je dois savoir toutes les informations la concernant. On me cache des choses...tu me caches des choses... lança-t-elle au bord des larmes. Ca a coûté la vie de Mary... Ca ne te suffit pas comme argument... »
Simon la regarda dans les yeux. Cela lui avait évidemment énormément blessé, beaucoup plus qu'on ne le croyait. Il aimait Mary plus que tout... mais elle n’était plus là maintenant... Il avait voulu la rejoindre, mourir, se noyer dans la mer comme pour Aurel qui aurait voulu sauter elle aussi pour la récupérer mais il l'avait retenu et elle aussi. C'était de la folie ! Ils ne pouvaient rien y faire à ce moment là... à part perdre leur vie eux aussi...
« Je suis vraiment désolé mais je ne peux pas..., s’excusa-t-il avant de regarder autour de lui, soudainement.
- Pourquoi ?... Pourquoi tout ce stratagème ?... Pourquoi on ne me dit rien du tou... »
Elle ne put continuer sa phrase. Simon la coupa en lui mettant la main à la bouche.
« Chut...la forêt nous surveille... elle nous écoute...
- Quoi ?» fit Aurel, en enlevant la main de Simon, surprise, puis Simon commença à partir. Il allait rejoindre l'équipage de l'autre côté de la plage. Aurel courra derrière lui et lui barra le passage.
« Mais qu'est-ce que tu me racontes ? Tu es tombé sur la tête !!
- Non... et je pourrais en dire autant avec ton histoire de rêve !!! répliqua-t-il.
- Je ne te comprends pas là... je ne te comprends plus ! »
Simon la regarda d'un air désolé.
« J'aimerais bien tout expliquer, tout te dire... mais cela m'est impossible. Ce n'est pas le moment approprié là.
- Tu te fous de moi là ?
- Non !
- Tu attends qu'il y ait un autre mort pour tout raconter ? Mary ne te suffit pas dans l'histoire !!!
- Arrêtes avec ça !!! Je t'en prie !» monta-t-il d’un ton.
Simon n'en pouvait plus. Ca se voyait qu'il allait craquer lui aussi. Les larmes lui montèrent aux yeux.
« Pourquoi j'arrêterai ?!
- Parce qu'il le faut !
- Donnes-moi une bonne raison... une SEULE bonne raison... de tout arrêter...
- De toute manière, quoiqu'il arrive, tu n'arrêtera pas ! Tu es tellement déterminée... tu veux toujours aller à tes fins. Maintenant, on arrête de discuter... Je... Je ne veux plus continuer cette conversation.»
Il allait fondre en larme. Mary lui manquait énormément...
« Oui, c'est vrai ! ironisa Aurel. Fuir cette conversation, c'est une très bonne solution... surtout pour UN PIRATE !!!»
Sur cette dernière phrase de la conversation, elle avait bien insisté sur le mot "pirate" mais Simon s'était déjà éloigné. Elle le laissa partir, elle obtiendrait finalement rien de lui. Pourquoi tout cela lui arrivait à elle ? Qu’est-ce que ça voulait dire tout ça ? Elle ne comprenait rien. Pourquoi tous ces mensonges ? Elle resta plantée là quelques minutes au milieu de ses pensées obscures jusqu'à que le petit singe lui sauta dans les mains.
« Oh ! T'es toujours là toi ? »
Ce dernier émit un grand sourire, un sourire presque idiot.
« Qu'est-ce que tu penses de tout ça ? » lui demanda Aurel.
Le petit singe la regarda comme ça avec ces petits yeux noisettes comme s'il n'avait rien compris à ce qu'elle lui avait dit ou seulement peut-être qu'il cherchait quelque chose au fond d'elle, au fond de son âme.
« Ah oui, c'est vrai ! Les singes ne parlent pas ! dit-elle avec un demi-sourire. Alors,... comment vais-je t'appeler ?... hum... Zigotto ? »
Le petit singe fit la moue. Apparemment, ça ne lui plaisait pas.
« C'est vrai ! Ce n’est pas terrible pour un singe !... hum... alors... Rolio ? »
A ce moment là, il se mit à sauter dans le sable et à faire des acrobaties. Face à ça, Aurel sourit.
« Ah...alors, bon pour Rolio ! »
Le petit singe alla en sautillant, se mettre sur l'épaule de son nouveau maître. Aurel retourna enfin voir son équipage après quelques heures d’absence. Quand elle arriva, l'équipage fut surpris de la voir avec ce petit animal mais ne posa aucune question. Aurel leur avait ordonné de réparer le navire après leur avoir ordonné de se reposer. Avant sa quête, elle avait pensé à acheter quelques planches de bois et des morceaux de tissus. Elle se disait finalement qu'elle n'avait pas eu tort sur ce coup-là mais elle espérait que cela n'avait pas été trop abîmé lors de la tempête. Une partie de l'équipage s’était mit en marche pendant qu'une autre était partie cueillir quelques fruits. Oui, parce que, quand ils reprendraient la mer, on ne savait combien cela allait durer alors il valait mieux prendre quelques précautions au niveau de la nourriture. Il fallait nourrir tout le monde... Aurel remarqua en arrivant que l’équipage travaillait toujours. Elle chercha Simon du regard, elle ne le trouva pas. Où était-il donc passé ? Elle tourna sur elle-même, la main sur le front à cause du soleil mais tout un coup, elle s'arrêta sur la forêt. Des feuillages avaient bougé. Elle avait eu le temps de voir une forme humaine s'y engouffrer mais elle savait, elle sentait que c'était aucun de ses hommes et encore moins Simon. Quelqu'un les surveillait. Elle pouvait mettre sa main à couper, elle en était certaine. Un rugissement d'un cheval se fit ensuite entendre, puis des galops. Elle avait l'impression d'avoir entendu ça quelque part. Oui, ces bruits... cela y était dans son "rêve", au milieu de ces chuchotements. Elle avait l'impression d'en avoir entendu... et cette voix... appartenait-elle à cette forme humaine, à cette personne ?
« Tout va bien ? » fit une personne qui venait de derrière elle. Aurel ne répondit pas, elle n'en revenait pas... « Hey oh !
- Hum... oui... Vic... tout va bien merci ! marmonna Aurel.
- Sûre ? voulut se rassurer Vic.
- Oui, ne t'inquiètes pas !»
Après cet échange, il allait repartir à son travail quand elle l'interpella.
« Attends ! Tu n'aurais pas entendu du bruit ! Un cheval ?
- Ah non ! Rien du tout ! fit-il surpris par la question de sa supérieure. Surtout, ici, ce n'est pas un coin pour les chevaux !
- Oui, c'est vrai ! C'est stupide ce que je demande ! Merci quand même !»
Il repartit à son travail. Qu'est-ce que ça voulait dire tout ça ? Elle entendait des bruits bizarres, c’était stupide ! Ou peut-être, c'était tout simplement dans sa tête ?
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MessageSujet: Re: La mercenaire   La mercenaire EmptyMer 19 Mai - 19:34

La réparation du navire prenait plus longtemps que prévu. Un navire ne se réparait pas comme ça à coup de baguette magique. Ils passèrent donc leur journée à réparer la coque et à recoudre les voiles. Aurel cherchait toujours Simon mais elle ne le trouva pas. Il s'était sûrement éloigné quelque part pour être seul, laissant couler son chagrin. En tout cas, pour Aurel, ça ne lui enlevait pas l'impression d'être surveiller. C'était peut-être vrai ce qu'avait dit Simon, la forêt les surveillait peut-être vraiment. A chaque mouvement de feuillages, elle se sentait mal à l'aise, alors que ces mouvements étaient tout simplement causés par le vent. Elle avait hâte de quitter cette plage. Le soleil était encore là, il allait se coucher dans quelques heures. Aurel se décida d'aller se promener un peu pour se dégourdir et décompresser de cette journée. Elle trouva enfin Simon, un peu plus loin de la plage. Il était assis en tailleur, le regard dans le vague. Il avait les yeux un peu rouges, il avait pleuré. Sa main tenait un petit bâtonnet qui avait bien l’air de s'amuser dans le sable. Aurel s'assit à côté de lui et regarda le bâtonnet dansé. Rolio s’amusait devant eux dans le sable. Il y eut un petit silence jusqu’à ce que la jeune femme le brise.
« Je suis désolée pour ce matin ! Je...je me suis laissée emporter..., s’excusa-t-elle.
- Oh... c'est rien... c'est dans ton caractère... »
Ils émirent tous les deux un petit rire, puis Aurel essaya de revenir à la charge par rapport à ce qu'ils avaient dit à l'aube. Elle savait qu'elle n'aurait aucune de chance de savoir quoi que ce soit mais elle voulait absolument savoir. Sa détermination prenait le dessus.
« T'es sûr que tu ne peux rien me dire ?
- Tu ne vas pas recommencer ? fit-il exaspéré.
- Désolée...» Elle hésita avant de continuer. « Mais...
- Aurel !!! Y'a pas de mais !!!» s’énerva Simon. Aurel se leva pour se mettre face à lui et s’emporta.
« Mais tu ne comprends pas !!! En me disant rien, tu me mets en danger et pas seulement moi mais aussi mon équipage ! Ils ont une famille, des gamins...
- ARRETES !!! Je le sais...»
Ils se turent tous les deux. Ils restèrent comme ça quelques minutes jusqu'à ce que Simon reprenne la parole à la plus grande surprise d’Aurel.
«Tu sais, tu ressembles beaucoup à ton père... "le grand soleil de la mer"...
- Pardon ? »
Elle s'attendait à tout, à ce qu'il lui parle de la statuette, de la mission... mais pas à ce qu'il lui parle de son père, connu sous le nom du «grand soleil de la mer». Quel était le rapport ?
« Oui, cette détermination, ce courage... tout ! »
Aurel était bouche bée. Elle n'en croyait pas ses yeux.
« Tu ... tu le connais ? En personne ? Bégaya-t-elle. Mais… comment se fait-il ?
- C’est une longue histoire.
- J'ai tout mon temps tu sais !!! Et comment as-tu su que c’était mon père ?
- Je l'ai toute suite su la première fois que je t'ai vu ! Tu tenais souvent ton pendentif...»
Oui, Aurel portait un pendentif, c'était un soleil moitié submergé par des vagues en or. C'était la seule chose que son père lui avait offert quand elle était petite... elle y tenait énormément.
« Comme tu dois sûrement le savoir, c'est son symbole. Il ne s'est pas appelé "le grand soleil de la mer" pour rien...
- Tu sais où il est maintenant ?
- Non, toute la mer sait qu'il est introuvable, il...»
Il ne put finir sa phrase qu’ils entendirent du bruit à l’entrée de la forêt. Simon et Aurel se tournèrent rapidement par réflexe d’où venaient ces mouvements. Une personne se tenait là, moitié cachée par les feuillages, elle les espionnait. En se rendant compte qu'elle avait été surprise, elle s'enfuit dans la forêt. Aurel, plus que jamais, se mit à courir à toute vitesse derrière elle. Le petit singe, Rolio, se mit à suivre le rythme. Simon se leva, perplexe.
«Aurel !»
Il partit aussitôt lui aussi dans cette course folle. Aurel suivait l’espion de près. Ca lui rappelait tout un coup son "rêve" : ce n'était pas la petite boule de poil qu'elle poursuivait mais cette personne... cet homme... oui c'était la silhouette d'un homme blond. Ils arrivèrent enfin dans un endroit où les arbres étaient un peu plus espacés, un petit sentier. Aurel était toujours aussi proche de cet homme. Elle profita de cet endroit pour lui sauter dessus par derrière, ce qui les fit rouler en boule par terre tous les deux. La jeune femme, par réflexe, s’était levée d'un bond et avait déjà dégainé son épée qu'elle pointait au cou du blondinet, toujours allongé par terre. Rolio qui était à côté sautait de joie en s'apercevant que son maître avait pris le dessus, et Simon... il n’était pas encore là, sûrement perdu en route.
« Qui es-tu ? demanda Aurel à l’inconnu, elle pointait toujours son arme sur lui.
- Aurel... Je pensais que tu me reconnaîtrais..., fit-il choqué.
- Pourtant non,... pas à ce que je sache...»
Tout un coup, à la plus grande surprise de la jeune femme, cet homme lui fit un croche patte. Aurel tomba par terre complètement secouée, lâchant son épée. L'homme en profita pour se lever et récupérer l’épée tombée, il la pointa sur Aurel. A cela, le singe paniqua, il s'enfuit dans les arbres.
« On jouait pourtant dans la même cour quand on était gosse... lui rappela le blondinet. Tu ne t’en souviens encore pas ? »
Aurel fouilla dans ses souvenirs, elle le regardait attentivement. C'était vrai, il lui paraissait familier. Elle se vit dans une cour avec un petit garçon blond que son père avait accueillit chez lui car il avait vécu dans la rue après être devenu orphelin, ils devaient avoir tous les deux 8-9 ans. Dans cette cour, Ils s'amusaient à jouer aux gendarmes et aux voleurs, ils prenaient des morceaux de bois comme épée. Elle le reconnut enfin, c'était...
« Jess ? souffla-t-elle.
- Ah enfin !!! Tu en as mis du temps !!!
- Qu'est-ce que tu es devenu ?... Après la disparition de mon père ? »
Après que son père avait disparu il y a quelques années de cela, les deux jeunes enfants avaient été séparés. Jess revivait dans la rue, il avait reprit sa vie d’avant ! quant à Aurel, elle avait recueilli mais elle vagabondait de famille en famille.
« Tu aimerais bien le savoir, hein ? méprisa-t-il. Toi, tu as eu la belle vie après !!! Moi j'ai dû vivre dans la rue comme dans mes débuts, par mes propres moyens !!!
- Je suis désolée pour toi, répondit-elle, touchée et estomaquée par ce qu’il venait de dire. Sincèrement... Tu parles de belle vie pour moi mais en même temps, tu ne sais pas ce que j'ai vécu ! J'en ai souffert moi aussi...
Soudainement, Rolio revint et sauta sur le bras de Jess, il lui mordit le poignet. Jess lâcha son épée en poussant un léger cri et secoua son bras. Aurel en profita pour se dégager de l'étreinte et récupérer son arme, puis elle se mit face à Jess.
« Merci Rolio ! » remercia Aurel.
Ce dernier répondit par une acrobatie pour lui faire comprendre que c'était avec plaisir.
« Rolio ? » s’étonna Jess, puis il explosa de rire. Aurel lui tapota la pointe de son épée sur son épaule pour lui faire comprendre d’arrêter et il arrêta net, poussant de nouveau un «aie».
« Ca t'apprendra ! » rétorqua Aurel en lui lançant un regard de mépris.
Puis des mouvements surgirent de nouveau un peu plus loin derrière la jeune femme. Elle se retourna, par réflexe, pour se mettre en garde mais c'était Simon qui arrivait.
« Simon ?
- Je t'ai entendu parler ! lui dit-il avant de regarder autour d'elle pour savoir avec qui elle parlait mais il vit personne. Tu parlais à qui ?
- A Jess, répondit-elle avant de se retourner et de voir avec surprise que Jess n'était plus là. Il avait profité de son inattention pour s'enfuir.
« Et maintenant, il est où ton Jess ? C'est un fantôme ?»
Elle ne put répliquer que la réponse venait par elle-même. Ils entendirent un cri au loin, ils réagirent donc en se mettant à courir dans cette direction jusqu'à ce qu’ils trouvèrent un homme. Il était suspendu par un pied à une corde accrochée à un arbre.
« C'est lui Jess ! chuchota Aurel à l’oreille de Simon avant de s’adresser à voix à Jess. Tiens, voilà qu'on se retrouve ! T'es vraiment pas parti loin, dis moi !
- Oui, à cause d'un stupide piège !!! Rassures-moi, c'est toi qui l'as posé ?
- Euhhh... réfléchit-elle. Je suis désolée de te décevoir mais non !
- Alors qui ? » se demanda Simon.
C’était vraiment bizarre. Tout un coup, à ces derniers mots, ils furent encerclés par plusieurs hommes sortis de leur cachette. Parmi eux, un homme s'avança, il paraissait être le chef.
« Tiens tiens ! Aujourd'hui, nous avons une bonne pêche les gars ! Trois pour le prix d'un !» fit-il ravi.
Aurel comprit qu’elle n’arriverait pas toute seule. Elle fit un petit signe discret à Rolio pour qu’il aille chercher son équipage sur la plage. Elle aurait besoin d'aide. Le petit singe disparut aussitôt dans les feuillages.
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