How can I help you ? [titre à changer.... XD CSI NY ]

Je m'excuse par avance si les personnages sont dénaturés... Je crois que j'ai mis beaucoup (et surement trop) de moi en Stella.

J'écris ce UA à partir d'un texte qui date et que je dois pas mal remanier

POV Stella Bonasera


Le verdict était tombé. Et cela plutôt lourdement et douloureusement. Je ne savais pas comment je devais réagir. Demander au professeur de sortir ? Pour attirer sa pitié ? Cela était hors de question !!! Les larmes me montaient aux yeux alors qu’il commençait à faire la correction en interrogeant Marine. Encore une fois Marine avait réussi ! Je n’avais vraiment pas envie d’entendre le prof chanter ses louanges ! Une idée géniale me traversa l’esprit. Seul lui savait combien j’avais eu et les autres ne se douteraient peut-être de rien. Je sortis donc mon flacon de gouttes et demandai au professeur de sortir. Celui-ci hocha la tête et alors que je tournais le dos aux autres je laissai couler les larmes sur mes joues. Je montai sur la terrasse au dessus de la bibliothèque et mis ma tête entre mes jambes. Doucement je pleurais croyant que tout pour moi était désormais fini et que je ne passerai pas. 9 en analyse de preuves… J’y étais presque… Et pourtant si loin…Seule face à moi-même je maugréais, me faisant tous les reproches possibles. Cinq bonnes minutes passèrent ainsi jusqu’à ce que je réagisse. Je devais retourner en cours et faire bonne figure. Me lâcher m’avait fait du bien mais si je voulais que cela ne se reproduis plus il fallait que je reprenne ma copie là où ça faisait mal et que je suive la correction. Je n’avais jamais aimé la théorie mais je n’avais pas le choix. Je redescendis jusqu’à la salle de classe et après avoir respiré lentement, je frappai. J’avais les yeux rougis mais cela pouvait s’expliquer par les allergies et les traces de larmes par le passage des gouttes étant donné que je rate toujours mes yeux. Personne ne fit de commentaires alors que je rejoignais ma place. Je ne tenais pas à savoir s’il avait fait un commentaire sur ma sortie. Je ressortis ma copie et pris la correction.


La sonnerie retentit, le lieutenant Taylor appela ses trois élèves qui voulaient travailler dans la police scientifique et envisageait donc la spécialité correspondante.

« Est-ce que vous voulez prendre rendez-vous pour parler de la spécialité ? »

Il me jeta un regard appuyé comme si la question était seulement posée pour moi. Je laissai répondre Ségolène et Marine avant de dire que j’en voulais un également. Il décida de voir Marine à la récréation du matin, Ségolène à celle de l’après-midi et quant à moi il décida de me voir à la fin des cours. Evidemment pour Marine ça serait forcément court puisque la question du passage ne se posait pas : c’était ça l’avantage d’être première de la classe ! En ce qui concernait Ségolène il n’y avait pas beaucoup de doutes non plus. Par contre, mon cas serait surement longuement débattu au conseil de classe. Je voulais vraiment avoir cette école. Ce trimestre c’était presque devenu ma raison de vivre. Le reste de la journée passa trop lentement à mon goût : on ne faisait que de la correction de copies… Mes notes étaient meilleures qu’aux précédents devoirs mais j’avais peur que cela ne soit pas suffisant ! La sonnerie de la fin du cours d’histoire des technologies retentit enfin. Je pris mon sac et après avoir prévenu Lindsay que je ne rentrais pas tout de suite je pris la direction du bureau de mon tuteur.

Je frappai et je vis le lieutenant Taylor lever la tête de l’ouvrage qu’il lisait. Il me sourit et rangea ses affaires puis attrapant la poignée de son sac il sortit. Il m’emboîta le pas vers l’ancien parloir, petite salle idéale pour les entretiens. Cependant elle était déjà occupée par des élèves de première année dont Jess, qui révisaient leurs examens. Il décida alors d’aller dans une salle de classe. Comme il n’y avait personne nous nous installâmes dans la plus proche. Il commença in medias res.

« -Je suppose que tu as été déçue par ta note de théorie qui n’est pas compensée par la pratique.
-Oui j’espérais avoir quelques points de plus, dont j’aurais bien eu besoin pour être sûre que mon dossier soit appuyé.
-Je comprends mais par rapport à la difficulté du devoir, cette note n’a rien de honteux. Je tenais à te le dire parce que je ne voulais pas que, où que tu ailles l’an prochain, l’analyse de preuves devienne pour toi une matière angoissante et que tu perdes le plaisir que tu avais trouvé dans la pratique de cette matière.

J’approuvai d’un signe de tête ne voyant pas quoi d’autre ajouter.

-Ce n’est pas sur cette note là que se jouera l’appui de ton dossier. Pour moi tu as un bon niveau. Dans l’apprentissage tu es devenue la plus pointilleuse. Tu as un très bon bagage culturel et c’est quelque chose qui peut jouer. Il reste à voir maintenant quelle progression les autres matières ont connu.
-J’ai tellement travaillé ce trimestre. Je suis allée voir les autres professeurs pour régler les problèmes de méthode. J’ai fait des efforts pour vraiment donner la priorité aux matières où j’avais de moins bons résultats et où je bataillais. Ce serait une cruelle déception que de ne pas obtenir cette école. De plus ça aurait vraiment de quoi me dégouter du travail.

Sur ces mots je sentis des larmes me monter aux yeux. J’étais tellement angoissée et en plus de cela fatiguée ce qui avait toujours eu tendance à exacerber mes réactions comme la tristesse ou la colère. Il posa ma main sur mon poignet dans un geste qui se voulait de réconfort.

« -Quelque soit ce que décide le conseil de classe à ton sujet tu n’auras pas fait tout ce travail pour rien. Je comprends tout à fait qu’un refus pour cette école soit perçu comme un échec. Quand c’était ce que l’on visait je vois difficilement comment on pourrait le percevoir autrement. Mais il ne faut pas s’y arrêter et voir ce qui est positif, tout ce que cette année a pu apporter. A part te dire cela je ne vois pas tellement ce que je peux faire pour toi : est-ce que tu attendais quelque chose d’autre de moi ? Si t’aider est dans mes capacités, je n’hésiterai pas à le faire. Dis-moi seulement comment je peux t’aider. »

Pourquoi était-il si gentil avec moi ? De plus sa main était toujours posée sur la mienne. Je fus alors saisie par une sorte de folie. Comme j’avais plongé mon regard dans celui de ses yeux bleus-gris, je rapprochai mon visage et l’embrassai. Aussi surpris l’un que l’autre nous prîmes nos distances. J’étais tellement embarrassée par ce que je venais de faire. Comment avais-je pu oser ? Le sang me monta aux joues.

« -Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris. Excusez-moi !

Je pris alors mon sac et sortis de la salle de classe. Ne me retournant pas je l’entendais qui me suivait. Je dévalai les escaliers espérant qu’il n’aurait pas l’ascenseur car sinon il arriverait en bas avant moi. Alors que je passai devant le secrétariat, j’entendis les portes de l’ascenseur s’ouvrir et que l’on m’appelait. Je fis comme si je n’avais rien entendu, cherchant d’abord à me rendre compte de ce que j’avais fait avant de vouloir me justifier.

J’arrivai au foyer énervée : je ne me reconnaissais pas dans cet acte, je ne comprenais pas ce qui avait bien pu me passer par la tête. Sept heures sonnèrent. Je descendis donc pour prendre mon repas. Lindsay se joignit à moi. Elle pensait que c’étaient mes notes la cause de mon état et elle essaya de me montrer le côté positif des choses.

« - L’avantage que tu auras si tu vas à la fac, c’est que tu ne feras que des matières scientifiques. »

S’il n’y avait eu que la préoccupation de mon école pour l’année à venir cet argument m’aurait particulièrement mise en colère. Cependant je pensais au tour qu’avait pris ma discussion avec le lieutenant Taylor et savoir si j’allais réussir à avoir mon appui de dossier me paraissait beaucoup moins important.

A la fin du repas je remontai dans ma chambre puis, après avoir bouquiné je me couchai redoutant la journée du lendemain.

Comme à mon habitude je partis plus tôt afin de me rendre aux laudes. J’y retrouvais toujours Jess et Léna et celles-ci venaient même si elles étaient en période de révisions. Je me joignis à elles comme elles étaient déjà installées. Marine entonna le chant d’entrée : c’était un de mes chants à l’Esprit Saint préféré. Puis nous chantâmes le psaume. Celui-ci achevé je devais faire la lecture. Alors que je me levai j’entendis la porte de la chapelle s’ouvrir et se fermer. Surement Stéphane il était souvent en retard. Je débutai la lecture de l’Evangile du jour. Comme je me rasseyais une fois ma lecture achevée, je le vis assis à côté de mon prof d’histoire des technologies. Ses mains cachaient son visage et il semblait absorbé par sa prière. Il était tellement beau… Me surprenant à penser cela je décidai de demander au Seigneur de me donner la volonté pour ne plus me laisser aller à ces sentiments que je trouvais malsains. Puis après la lecture d’intentions de prières, l’Angélus s’éleva dans la chapelle. Le chant achevé je sortis accompagnée de mes deux amies.

Sur la cour je discutai cinq minutes avec elles. Il arriva alors et salua Jess. Je m’éloignai continuant de parler avec Léna. La sonnerie retentit. Alors celui que l’on surnommait « Macounet » se tourna vers moi et me demanda simplement :

« - Stella, il faudrait que l’on se voit dans l’après-midi. Avant le TP d’analyses de preuves c’est possible ? »

J’hésitai quelques instants avant de répondre. Je hochai finalement la tête en signe affirmatif.

« -Oui murmurai-je. Je pense qu’après le repas je m’installerai sur la cour des premières années, au Soleil pour lire. »

Tout en disant cela je montrai le volume d’Emily Brontë que je tenais à la main.

« -A cet après-midi ! Bon courage pour les révisions Jessica ! »

Il s’éloigna, tenant son sac de manière nonchalante comme à son habitude. Comme je m’y attendais la curiosité de Jess avait été éveillée.

« -Qu’est-ce qu’il te veut ?
-Hum… C’est assez compliqué… Enfin non pas tant que ça. C’est seulement que je ne sais pas vraiment par où commencer… Et puis je dois avouer que j’ai un peu honte…
-Qu’est-ce que tu as fait ?
-Hier j’avais rendez-vous avec Macounet et j’ai…
- Oh non je ne le crois pas ! Qu’est-ce que tu as laissé échapper ?
-Pire que ça, je l’ai… Embrassé.» Répondis-je hésitante.

Jess resta bouche bée de surprise. La deuxième sonnerie retentit alors.

« - Désolée, je dois y aller. Le prof de bio va me tuer ! Remarque vaudrait mieux ! »

Je partis en courant vers ma salle de classe.

Les heures de cours passèrent trop vite à mon goût. A midi je n’avais pas vraiment l’appétit. A la fin du repas je pris mon sac et allai m’installer sur la cour comme convenu. Finalement je pris un crayon papier une feuille ainsi que ma gomme et je me mis à dessiner. Environ une heure plus tard une ombre apparut sur ma feuille. Mon professeur était penché et il regardait par-dessus mon épaule ce que je faisais.

« -Tu as un bon coup de crayon. »

Je fus étonnée, surprise, qu’il maintienne le tutoiement. Pourquoi ne remettait-il pas de la distance entre nous deux ? Il s’assit à côté de moi tandis que je rangeais mon matériel de dessin. Je me tournai face à lui et alors qu’il ouvrait la bouche pour parler je pris la parole.

-Monsieur, je tiens à m’excuser pour ce que j’ai fait. Je ne sais pas ce qu’il m’est passé par la tête…
-Je dois avouer que je l’ai cherché, me coupa-t-il.

Je le regardai bouche bée.

-Oui, continua-t-il, en me plaçant de manière si proche j’ai joué avec le feu.

L’image de sa main sur mon poignet me revint alors. Je regardai le prof ; celui-ci réfléchissant, jouait avec son alliance. Il faisait cela comme s’il voulait que je remarque l’objet. Je savais qu’il était marié mais de toute manière quelle importance ! Il était impossible qu’il éprouve quelque chose pour moi et même si ça avait été le cas je vois mal comment cette relation pouvait être possible. Certes je n’étais plus mineur mais il y avait un certain écart… Je ne savais pas vraiment ce qu’il fallait que je dise.

-Je vous demande encore une fois pardon et je vous demande d’oublier ce qui s’est passé, de ne pas garder cette mauvaise image de moi.
-Le problème c’est que je ne peux pas oublier….
-Cependant il va le falloir car tout est contre ce que vous insinuez. Vous êtes marié, vous avez surement des enfants, je suis élève et vous êtes mon professeur.

Un silence s’installa.

-Vous êtes chrétien et je le suis également. Ajoutai-je après une légère hésitation.
-Je suppose que cette discussion est donc terminée.
-Je ne vois pas quoi ajouter.

Je fermai les yeux, le vent faisait tourbillonner mes cheveux détachés. Il prit son sac et se leva. En mon for intérieur j’étais soulagée, pourtant une part de moi n’était pas satisfaite… Si seulement je n’avais pas su qu’il y avait également quelque chose de son côté !

TBC....

Je regardai ma montre. La sonnerie n’allait pas tarder à annoncer l’intercours. Je pris donc le même chemin que celui emprunté par mon professeur. Tout en marchant je relus le commentaire de l’une de mes copies essayant de comprendre pourquoi je n’avais pas réussi. Je fis alors une rencontre inattendue : arrivait en face de moi Don, élève de première année que je pensais en cours.

- Stella carissima ! Tu n’es pas en cours ?
-J’allais te poser la même question. Non, je reprends à la sonnerie, j’ai TP.
-Ah avec ce cher Taylor !!!

Comme il prononçait son nom mon air se rembrunit.

-Quelque chose ne va pas ? me demanda-t-il.

Heureuse de cette coïncidence j’eus juste à lui montrer ma copie que j’avais toujours à la main, comme prétexte. Il saisit alors la main qui tenait la copie et la tourna de manière à pouvoir lire ce qui était écrit. Une fois sa lecture achevée il me serra la main en signe de réconfort. J’eus alors une drôle de sensation et je me sentis rougir… Je n’aurais jamais pensé qu’il pouvait agir de la sorte surtout vu comme Jessica parlait de lui. Il lâcha ma main et mon visage reprit une couleur normale. Nous passâmes devant la salle des profs et contrairement à mon habitude je ne jetai pas un coup d’œil par la fenêtre pour l’apercevoir.

-Ne t’inquiète pas pour ta note. Tu as progressé, c’est ce qui compte. Il faut que tu fasses confiance aux profs, ils décideront ce qu’il y a de mieux pour toi. Ils ont l’habitude et de l’expérience. En attendant continue de travailler et de te donner à fond.

Nous arrivâmes finalement devant ma salle de classe. Je m’assis sur le petit muret.

-Stell, ne fais pas cette tête, ça va s’arranger… Il ne faut pas que tu t’inquiètes.

Il marqua une pause avant de reprendre.

-Je n’aime pas te voir dans cet état…

Je relevai la tête, surprise par ses paroles. Il approcha alors son visage du mien et m’embrassa.

Il approcha alors son visage du mien et m’embrassa. Il passa sa main sur ma joue avec douceur. La porte claqua. Je lui pris alors la main pour le repousser. Je vis au loin mon prof qui allait entrer dans la salle de classe. Ses yeux prirent la même direction que mon regard. Des larmes commencèrent à perler le long de mes joues.

-Je suis désolée Don… Je… Je ne peux pas… Je …
-Tu n’es pas vraiment amoureuse de … C’est pour rigoler que Jess et toi vous….

Mais à ma tête je crois qu’il comprit que non je ne plaisantais pas vraiment quand je vantais les qualités, physiques notamment du lieutenant Taylor ce que je n’étais pas la seule à faire pourtant. Mais j’étais la seule à me retrouver dans cette position si délicate.

La sonnerie retentit l’empêchant de finir sa phrase.

-Excuse-moi je dois y aller, il est déjà en classe.

Je rejoignis les autres. J’étais la seule à avoir passé la récré hors de la classe : tous révisaient la dernière interrogation de l’année, relisaient leur cours une dernière fois. Je fis le billet d’absence. Cinq minutes plus tard je revins prête à réaliser la meilleure copie de l’année afin de rattraper au mieux les matières où j’avais raté… Il allait falloir que je fasse abstraction de tout ce qui me préoccupait. Une heure plus tard, j’étais en train d’écrire frénétiquement ignorant les douleurs qui parcouraient mon bras droit.

-Si vous n’avez pas fini, vous pouvez empiéter sur la récréation.

Malgré cette annonce qui m’arrangeait, je continuai d’écrire le plus rapidement possible au fur et à mesure que les bouts de réponse se présentaient à mon esprit. Peu à peu les élèves sortaient de la salle, un à un ils rendaient leur copie et partaient profiter de leur week-end. Rapidement il ne resta plus que Marine et moi. Tandis que je relisais ma copie je vis Marine rendre. En parcourant ma dernière réponse un élément du cours me revint en mémoire. Je repris mon stylo et ajoutai cinq lignes sous le regard impatienté du lieutenant Taylor.

-Stella, il faut rendre, tu ne vas pas profiter de la récréation.
-On a fini les cours après.

Quelques minutes plus tard ma copie était posée sur la pile et tout en rangeant mes affaires je me tenais le poignet. Après avoir récupéré ma valise je me pris la direction de la sortie afin d’aller à la gare. Arrivant près de l’ascenseur je vis Don. Quand il me vit il parcourut à pas rapides la distance qui nous séparait.

-Stella, je voulais te présenter mes excuses pour tout à l’heure. Je suis vraiment désolé. Si j’avais su… Enfin je n’aurais pas agi ainsi.
-Je le sais bien. Je suis désolée je n’ai pas le temps, je vais rater mon train.

Sur ces mots je gagnai l’ascenseur que quelqu’un attendait déjà. Et flûte pensai-je, un prof ne voudrait jamais que je le prenne… Je reconnus alors Taylor. J’allai prendre les escaliers quand une voix me coupa dans mon élan.

-Vu comme tu es chargée tu peux prendre l’ascenseur.
-Si vous insistez, marmonnai-je.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Deux professeurs en sortirent puis nous rentrâmes.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Deux professeurs en sortirent puis nous rentrâmes.

-Tu rentres chez toi ce week-end ?
-Oui, répondis-je.

Enfin chez moi était un bien grand mot pour désigner l’orphelinat.Après une courte pause je repris la parole, plutôt hésitante.

-Monsieur vous continuez…

Il me regarda en fronçant les sourcils. Je ne savais pas s’il faisait exprès de ne pas comprendre. Il ouvrit la bouche pour parler mais une légère secousse se fit sentir. L’ascenseur s’arrêta mais les portes ne s’ouvrirent pas.

-Euh monsieur… Il se passe quoi là… On va être bloqué ?

Ma voix tremblait. Il ne devait pas se douter que j’étais claustrophobe. Je lui avais dit pour mon agoraphobie lors du bal de promo où les profs étaient également invités mais même si ces deux peurs étaient liées elles n’étaient pas indissociables.

-Apparemment mais ça arrive régulièrement, pas de quoi s’inquiéter…

Il appuya sur le bouton prévu à cet effet et attendit. Quelques instants plus tard une voix résonna dans l’ascenseur.

-Très bien. Une équipe devrait arriver pour vous sortir de là dans l’heure qui vient.
-Merci

Je me sentais de plus en plus mal. Je m’étais adossée à un coin et finalement je me laissai glisser de manière à me retrouver recroquevillée. Il se tourna alors vers moi et s’agenouilla. Il posa la main sur mon épaule. J’avais la respiration saccadée redoutant un manque d’air.

-Stella, ça ne va pas ?

Je relevai la tête. J’avais les larmes aux yeux.

-Je …. Je suis claustrophobe. Je ne … Je ne me sens pas bien… Je veux sortir d’ici… Retrouver de l’air…

Je sentais ma voix trembler. Il me serra dans ses bras.

-Ne t’inquiète pas. Je suis là, tout va bien se passer. Les secours sont en chemin, ils arrivent. On va sortir de là.

Paniquée je passai mes bras autour de son cou et me laissai aller aux pleurs.

-Je devrais déjà être dans mon train… Je …

Il me releva la tête, sa main sous mon menton et avec son autre main essuya les larmes sur mes joues.

-Ne pleure pas.

Et là il se produisit ce que j’espérais tout en le redoutant : il m’embrassa. Je n’avais aucune force pour le repousser et encore moins pour le raisonner. Pire que cela au fond j’étais heureuse. Il passa sa main dans mes cheveux. Puis il recula et me prit les mains.

-Stella je n’y arrive pas… J’ai beau essayé… Je … J’éprouve toujours les mêmes sentiments et je ne suis pas parvenu à les vaincre.

Je mis quelques secondes à percuter ce qu’il me disait. Je ne savais pas ce que je devais répondre ; après une hésitation je répondis.

-Je … Je dois avouer que moi non plus. Je pensais que ça serait facile. Je n’aurai jamais pu penser que vous puissiez éprouver…
- Tutoie-moi !
-Mais je …
-Je viens de t’embrasser, je pense que tu peux me tutoyer puisque de toute manière la limite élève/ professeur a largement volé en éclat !

Je me blottis dans ses bras. Il déposa un baiser sur mon front. Je fermai les yeux, savourant ce moment qui me semblait hors du temps et de tout contexte quelconque.

-Monsieur…

Il fronça alors les sourcils n’appréciant pas l’appellation. Je repris alors malgré tout hésitante non pas sur le contenu mais sur la manière de le dire. Je le fis simplement bien que gênée de l’appeler par son prénom.

-Euh … Mac… je t’aime.

Il me regarda alors, frappé de l’innocence avec laquelle je prononçais ces trois mots, comme si je ne percevais pas toutes les impasses d’une telle situation.

-Moi aussi, beaucoup plus que ce que je ne devrais.

Posant ses deux mains sur les côtés de mon visage, les doigts plongés dans mes cheveux châtains clair, il rapprocha son visage du mien. Pendant quelques secondes nous nous observâmes. Je pus alors admirer ces yeux qui avaient pu me faire rêver. Le bleu était tellement clair, aussi clair que l’eau d’une onde pure avec une petite touche de gris qui lui seyait parfaitement. Ne cessant de les dévorer du regard je l’embrassai. Cette fois ci le baiser fut plus passionné. Il n’y avait plus aucune hésitation… De sa part comme de la mienne. Il m’embrassa ensuite dans le cou. Ses mains s’étaient glissées sous mon petit chemisier violet. Je fis glisser ma main le long de son torse contre le tissu en coton de son Tee-shirt noir. L’ardeur de nos gestes avait diminuée mais elle était toujours présente prête à reprendre la place qu’elle avait laissé à un instant de sensualité. Une voix retentit alors.

-Tout va bien ? Nous sommes là. Nous allons procéder à l’ouverture des portes de l’ascenseur. Si le passage est assez grand pour que vous sortiez, vous sortirez sinon il faudra attendre encore un peu qu’on vous remonte.

Le lieutenant Taylor répondit aussiôt.Je m’assis ensuite sur ma valise. Il vint se placer derrière moi. Voyant que je recommençais à stresser à cause de l’environnement dans lequel nous nous trouvions et ma panique de manquer d’air, il me fit un massage pour que je me détende. Le visage de monsieur Berthet apparut environ un quart d’heure plus tard.

-Mac, est-ce que ça va ? Qui est avec toi ?
-Oui tout va bien. Je suis avec une de mes étudiantes. Elle est claustrophobe mais c’est bon, tout s’est bien passé. Stella je vais te faire la courte échelle comme ça tu pourras sortir tout de suite.

Il joignit le geste à la parole et, aidée de M Berthollet je pus m’extirper de l’ascenseur. Ne pouvant se faire la courte échelle à lui-même, il prit une impulsion et se hissa hors de l’ascenseur.

-Bon je suppose qu’il faut que j’attende pour récupérer mon sac de voyage et ma valise.
-En effet.
-Bon je vais monter sur la cour.

« Macounet » hocha la tête. Je montai les escaliers. Il me rattrapa et se saisit de mon petit doigt avec le sien. Arrivés au cinquième étage il me lâcha. Je m’assis sur les marches de la terrasse me demandant quelle allait être la suite de notre histoire. Y avait-il même une histoire ? J’étais pleine de doutes et je ne savais pas si c’était vraiment une très bonne idée de suivre les élans de mon cœur. Comme je voulais boire et que ma bouteille était vide, je me levai pour aller la remplir aux toilettes. Je me regardai alors dans le miroir et m’aperçus alors que j’avais une marque et pas des plus discrètes. Mes cheveux même détachés ne pouvaient la masquer. Je soupirai, de toute manière je n’avais pas besoin de dire qui en était l’auteur …

La sonnerie retentit, délivrance des élèves de première année qui étaient encore en séances spéciales et intensives en vue des exams. Je pris mon sac de cours resté devant la salle de classe avant que les élèves ne sortent en trombe. Comme à son habitude Don fut le premier. Il me vit et fit un crochet avant de descendre prendre son bus pour me parler.

-Comment se fait-il que tu sois encore là ?
-J’ai raté mon train.
-Et tu es revenue ici ?
-En fait il y a eu une panne d’ascenseur….
-Tu étais toute seule coincée ?

Il avait l’air de s’inquiéter pour moi ce qui me toucha beaucoup. Je baissai les yeux.

-Non il y avait un prof aussi.

Le jeune homme tourna la tête vers l’ascenseur et aperçut M Berthollet.

-T’étais avec Berthollet dans l’ascenseur ?
-Non, le lieutenant Taylor. Heureusement qu’il était là. J’ai commencé à vraiment paniquer… Je suis claustro…

Je ne savais pas pourquoi mais je me sentais obligée d’apporter des justifications. Don me dévisageait, je le sentais, quand son regard s’arrêta sur mon cou. Il fronça les sourcils ne comprenant pas d’où pouvait venir cette marque.

-Tu n’avais pas ça à midi…
-S’il te plaît ne me pose pas la question !

Les larmes me montèrent aux yeux. Je savais ce qu’il pensait et je ne voulais pas l’entendre le formuler.

-Ne me dis pas que…

Il ne continua pas sa phrase. Il commença à s’énerver. Il m’entraîna sur la terrasse où il n’y avait personne.

-Stell’ ! Tu ne peux pas faire ça ! Il est marié ! Il a des enfants !!! Votre relation ne pourra jamais avoir de sens. Tu penses vraiment qu’il sera prêt à sacrifier le bonheur de ses trois filles pour toi ?
-Je l’aime … Et il m’aime…hoquetai-je pleurant.

Don avait l’air furieux et en même temps atterré.

-Ca ne peut pas rester comme ça ! Vous êtes dans une impasse. Tu ne seras jamais que sa maîtresse. Je croyais que tu voulais te marier, avoir des enfants ! Moi je suis prêt à faire des concessions pour toi…Mais lui ne sacrifiera pas sa famille !

Il ramenait la situation à lui et cela me mit très en colère.

-Nous y voilà ! Monsieur Donald est jaloux ! Il ne peut pas supporter que si je sorte avec quelqu’un ce ne soit pas lui !

Il manqua de s’étrangler.

-Jaloux ? C’est ton bonheur qui est en jeu ! Si tu ne te sors pas de cette situation tu vas rapidement déchanter !!! Moi, je me fais du souci pour toi, je veux que tu sois heureuse. Et je sais très bien que tu n’es pas sur la bonne voie pour ça. Je n’ai rien d’autre à ajouter. Je ne veux pas que tu me prennes pour un moralisateur. Je veux juste t’aider à être heureuse.
-Qu’est-ce qui me rendrait heureuse selon toi ? Coucher avec toi ?
-Avec moi !? Ou bien avec n’importe qui d’autre !!! Mais quelqu’un de ton âge qui n’est pas marié.

J’en fouis la tête sous mes bras et me mis à pleurer. Il avait tellement raison. J’aurais dû tomber amoureuse d’un garçon de mon âge. Si seulement je pouvais oublier Taylor… Mais seulement cela me paraissait impossible.

Don passa son bras derrière mes épaules en signe de réconfort. Il balaya la cour du regard pour finalement m’annoncer que M Berthollet m’apportait ma valise et mon sac de voyage.

-Tu vas rentrer chez toi ?
-Non j’ai raté mon train.
-Du coup tu restes ici ?

Je hochai la tête silencieusement. Je n’en avais aucune envie. C’était le week-end qui suivait la fin des compos. Tout le monde rentrait chez soi. J’allais être seule à l’internat… Je regardais Don. Il avait l’air de réfléchir. Finalement il se tourna vers moi.

-Est- ce que tu veux venir à la maison ?
-Comment ça ?
-Passer le week-end. Ou au moins, dormir ce soir… Tu ne vas pas rester toute seule. Tu n’es pas bien… Maman sera ravie de te voir. Si tu veux je t’accompagne à l’internat poser certaines affaires dont tu n’aurais pas besoin.

Après une courte hésitation j’acceptai. Il fallait que je me change les idées. Voir la famille de Don me permettrait d’arrêter de penser concrètement à la situation délicate dans laquelle je m’étais fourrée. Nous passâmes à l’internat et je déposai les affaires qui ne me seraient pas utiles.

-Tu n’as pas besoin de prendre de sac de couchage. Ma sœur ne sera pas à la maison, tu pourras dormir dans son lit.

Ensuite nous partîmes dans les rues pour prendre le bus Arrivés à l’arrêt, je fouillai dans mes poches pour trouver un ticket. En plus d’en trouver un, je mis également la main sur un petit papier plié en quatre. Comme il ne me disait rien je décidai de regarder ce que c’était une fois dans le bus. Après une attente d’environ 10 minutes le bus arriva. Don me laissa monter puis me suivit. Après avoir composté mon ticket j’allai m’asseoir à l’arrière du bus. Ne prêtant pas vraiment attention à mon ami, je commençai à déplier le petit papier. Mon prénom était inscrit à l’encre bleue. L’écriture me rappelait quelque chose. Je sortis mon bulletin pour comparer. J’avais raison. Je ne dépliai pas plus le papier et le mis dans ma trousse puis rangeai mon bulletin.

-Que faisais-tu ?
-Je regardais la différence de notes entre ce trimestre et le précédent.
-Et alors ?
-Excepté dans deux matières, on peut observer une nette augmentation des notes, particulièrement en histoire et en philo. Je suis 15ème en méthodologies des interrogatoires tu te rends compte !!! Alor s que je devais être 30ème au début de l’année.
- C’est une belle progression. J’espère vraiment que ton dossier sera appuyé !!! Tu as prévu quelque chose pour les vacances ?
-Hum non pas vraiment. Je pense que je vais travailler au mois d’août. Et puis il y a un séminaire au tout début du début du mois de juillet. A part ça …. Si tout se passe comme prévu j’aurai tellement de travail de toute façon…
-Je vois ce que tu veux dire… Si c’est le cas je te souhaite bien du courage.

Le trajet ne dura pas longtemps. Je me rappelai très bien la première fois où j’étais allée chez lui. J’avais pris le bus une heure trop tôt… J’avais donc entendu en dessinant l’église de son village … Un jour de déprime j’avais repris ce croquis pour en faire une aquarelle et je n’étais pas trop mécontente du résultat. Après cinq minutes de marche nous arrivâmes chez lui.

TBC

Voilà la suite, remerciez Poupi sans elle je lançais un film muresque sans me soucier de poster la suite



Après cinq minutes de marche nous arrivâmes chez lui.

-Maman, je suis rentré, je peux te voir ?

Il se tourna vers moi.

- Attends-moi là s’il te plaît. Je vais la prévenir que tu es là.

Il disparut dans la cuisine.

-Maman, j’ai fait un échange contre ma sœur, ça ne te dérange pas ?
-Comment ça ?
-Non en fait c’est pour dépanner une amie. Elle a raté son train à cause d’un incident avec l’ascenseur du lycée. Ca m’embêtait qu’elle reste toute seule à l’internat…
-Qui est-ce ?
-Stella.

Un silence suivit. Je retins mon souffle.

-Il n’y a pas de problème mais vous…

Je reconnus le rire discret de Don.

-De toute façon je ne suis qu’un ami pour elle.

Je fus surprise qu’il réponde cela de cette manière. J’étais sûre qu’il ne voulait pas que sa mère le pense blessé. Don reparut et il m’indiqua la chambre.

-On va monter à l’étage. Tu connais la consigne.

Après avoir quitté mes chaussures, je le suivis. Sur la droite il me montra une porte.

-Ma chambre, mais il me semble que tu étais déjà venu.
-Oui
-La porte qui est en face des escaliers, c’est la chambre de mes parents. La porte de gauche c’est la salle de bain. Tout à gauche des escaliers, la chambre de Sam où tu vas dormir.

Il poussa la porte.

-Tu as de la chance pour une fois c’est rangé !
-Don, à quoi ça te sert de dénigrer les autres quand ils ne sont pas là ?
-Je suis franc, quel mal à ça ?
-Il y a une bonne et une mauvaise franchise. Lui dire à elle d’accord, mais je ne vois pas quel intérêt tu as à me dire qu’habituellement ce n’est pas aussi bien rangé. Je ne connais pas ta sœur et toi, tu me la dépeins de manière négative.
-Ce n’était pas mon intention. Bon je te laisse t’installer. Tu veux peut-être travailler avant…
-Peut-être un peu… Mais que dirais-tu d’une partie d’échecs ?

Je savais pertinemment qui gagnerait la partie mais j’aimais beaucoup jouer avec lui. Il était très bon et ça me forçait à utiliser mes méninges pour élaborer une stratégie.

-Pas de souci pour moi !

Je rentrai dans la chambre et sortis le petit papier de ma poche.

Je vous prie par avance de m'excuser de la brièveté de cette suite.... Elle vous donne la réponse pour le petit papier. Je prépare la suite donc vous l'aurez rapidement



Je le dépliais complètement cette fois-ci. Rien de kitsch…Un numéro de téléphone, une adresse postale et électronique. Je sortis mon ordinateur.

-Don ! Est-ce qu’il y a une connexion internet, je voudrai envoyer un mail à mes parents.

Il entra, bidouilla l’ordinateur.

-Voilà ça devrait fonctionner. Essaie de te connecter. C’est le réseau « free »
Je fis ce qu’il me dit et en effet ça marcha.
-Merci
-A ton service ! Si tu as besoin d’autre chose n’hésite pas !

Il sortit et je rentrai alors les coordonnées inscrites sur le bout de papier. Pius je lui envoyai un mail le remerciant et lui indiquant les miennes.

Le lendemain dans Manhattan.

Un homme remontait la rue au pas de course. Il avait l’air très pressé. Il s’arrêta devant la boutique d’un opticien et sortit son trousseau de clef. Il entra par la porte en bois qui se situait à gauche de la boutique. Il monta les escaliers et monta au deuxième étage. Il entra. Pressé il ne prit pas le temps de signaler sa présence. De toute manière à cette heure-ci ses filles avaient cours de danse. En passant dans le salon il vit la veste d’un de ses très bons amis sur le canapé. Il fronça les sourcils surpris. Il gagna alors la chambre à coucher. Il s’arrêta devant la porte. Alors qu’il allait l’ouvrir sa main resta suspendue au-dessus de la poignée dans un geste d’hésitation. Puis il prit son courage à deux mains et ouvrit. Il vit alors ce qu’il avait si peur de voir. Il referma la porte comme si les deux amants avaient pu ne pas le voir, ne pas s’en apercevoir.

-Horatio, murmura-t-il pour lui-même.

Il entendit des bruits à l’intérieur de la chambre, précipités. Claire sortit alors, en robe de chambre.

-Mac !
-Qu’est-ce que tu me veux ? demanda-t-il avec colère.

Horatio parut sur le seuil.

-Comment as-tu pu me faire ça ? Toi qui prétendais être mon ami !

Il ne répondit rien.

-Tu ferais mieux de partir, murmura Claire.

Il prit sa veste et ses lunettes de soleil restées sur le canapé et disparut dans le couloir.

-Je veux savoir seulement une chose. Depuis combien de temps est-ce que ça dure ?
-Plusieurs mois…
- Combien ?insista-t-il.
-Huit mois murmura-t-elle.

Mac fut très surpris pour ne pas dire estomaqué. Si elle avait commencé à faire ça à partir du moment où il avait commencé à moins lui montrer d’attention, il aurait compris qu’elle ait voulu aller voir ailleurs. Mais là… C’était complètement gratuit. Il leva la main comme pour la gifler mais comme les larmes lui montaient aux yeux son bras retomba. Il récupéra une pochette sur son bureau de travail puis s’arrêta de nouveau devant elle.

-Tu as de la chance qu’il y ait les filles.

Il commença à prendre la direction de la sortie puis se tourna vers sa femme qui était en larmes.

-Je serai là pour le repas, je n’ai qu’un seul conseil de classe.

Il sortit de l’appartement et prit la direction de l’école de police Il allait être en retard mais il ne serait pas le seul. Comment expliquer sa présence alors qu’il devait également être au conseil de classe ? Arrivé à la station vélo il sortit son planning pour vérifier l’heure. Il trouva la réponse à sa question lorsqu’il vit que le conseil de classe n’était que dans une heure et demie. Il prit finalement un vélo et tenta d’oublier ce qu’il venait de découvrir en faisant passer toutes ses forces dans les coups de pédales.

Dimanche matin,


Toc Toc Toc !!!

J’ouvris les yeux et regardai ma montre. Elle indiquait 9h30. J’écarquillai les yeux de surprise et me levai en catastrophe. Une fois habillée je descendis dans la cuisine. Don m’attendait. Son père était déjà en train de déjeuner.

-Et bien ! Tu dors comme une marmotte. Heureusement que maman a pensé à monter te réveiller. J’ai préparé du thé, en veux-tu ?
-Oui !

Il me servit. Sa mère entra.

-Oh je vois que la Belle au bois dormant est réveillée ! Bonjour. Au fait nous allons à la Messe à 10h30, est-ce que tu veux venir avec nous ?

A la grande surprise de Don je répondis que non.

-Tu sais ça ne me gêne pas de rester seul.
-Oh ce n’est pas pour toi, c’est vraiment un choix de ma part de ne pas y aller.

Je bus le thé anglais qu’il m’avait servi.

-C’était très bon, merci.
-Je t’en prie.

Un silence suivit que Don brisa.

-Tu sauras si ton dossier est appuyé quand ?
-Demain. Le conseil de classe a eu lieu hier dans l’après-midi.
-Un samedi après-midi ? S’étonna-t-il.
-Faut croire…
-En tout cas je penserai bien à toi demain.
-Demain tu penseras surtout à ce que tu écriras sur ta copie d’exam, le repris-je. D’ailleurs je vais te faire réciter tes définitions, on ne l’a pas fait hier.

La journée passa très vite jusqu’à ce qu’il fut cinq heures de l’après-midi. J’avais rassemblé mes affaires et j’étais prête à partir.

-Merci pour tout, j’ai passé un super week-end.
-Alors ce fut un plaisir partagé.
-Je te souhaite bonne chance pour toutes tes épreuves.
-Et moi je te souhaite le meilleur pour demain.
-Merci.

Puis je lui fis la bise et partis prendre le bus. Une fois de retour dans ma chambre d’internat je sentis une boule de stress qui s’était formée dans mon ventre. Je compris alors à quel point j’étais stressée pour les résultats. Au moment de me coucher j’eus du mal à m’endormir.

Le matin arriva sans que l’on ne puisse le ralentir. Je dus donc me rendre en classe à 9heures pour prendre connaissance de mes résultats. A mon étonnement je ne vis pas certaines personnes : deux ou trois filles étaient absentes. Je m’assis à côté de Lindsay. Notre professeur principal arriva accompagné de la préfète. D’autres professeurs étaient présents mais ils restèrent au fond de la classe. Après quelques généralités, il prit la liste de classe et commença à annoncer les moyennes, classements, appuis de dossiers et équivalences dans les facultés.

-Stella Bonasera, 9.5 de moyenne, 19ème dossier non appuyé , avis très favorable pour une équivalence en faculté.

Le monde sembla s’écrouler autour de moi. Je sentis Lindsay me serrer la main et je fis de même. Les noms défilèrent mais je n’entendis aucun résultat. Une fois les 35 noms déclinés le professeur sortit ainsi que la préfète. Je laissai alors libre cours à ce sentiment de tristesse qui m’avait envahi. Heureusement mes amies étaient à mes côtés. J’enfouis ma tête dans les bras de Lindsay. Quelques minutes s’écoulèrent puis je revins, d’une certaine manière, à la réalité. Je n’étais pas vraiment apaisée mais je commençai à me soucier à nouveau des résultats des autres. Je me retournai alors vers Katherine.

-Je suis si contente pour toi ! C’est génial que tu aies réussi !

Je lui fis un sourire puis me tournai vers Lindsay.

-Et Mary ? Je n’ai pas entendu…
-Elle a eu un appui de dossier et va surement pouvoir intégrer la formation de déminage qu’elle visait !
-Super !

Lindsey posa sa main sur mon bras.

-Je ne sais comment dire…
-Ce n’est pas grave, je …

Des larmes remontèrent et je me mordis la lèvre pour ne pas pleurer.

-Je voulais tellement…. Je n’ai pas réussi… Malgré tous mes efforts…
-Je sais… Taylor est là, tu devrais aller lui en parler.

Je relevai la tête surprise, je n’avais pas fait attention à ce détail. Je retournai la tête vers le fond de la classe et en effet il était bien là en train de discuter avec Ségolène qui avait finalement opté pour une autre spécialité que celle dont elle avait parlé le restant de l’année. J’hochai la tête de manière affirmative. En attendant qu’il ait fini j’allai m’asseoir avec mes amies. Voir Katherine si heureuse me rendait moi aussi très contente pour elle. Son bonheur et celui de Mary me faisaient presque oublier que moi, je n’étais pas passée. Ségolène s’éloigna de son prof tuteur.

Je m'excuse de ne pas avoir posté plus tôt

bonne lecture !


D’un accord tacite nous nous dirigeâmes l’un vers l’autre. Il me fit alors signe de sortir. Nous nous éloignâmes de la salle de classe en silence. Le lycée était désert. Nous prîmes la montée pour gagner la terrasse au-dessus de la bibliothèque.

-Tu n’es pas trop déçue ? me demanda-t-il en me prenant la main.
-J’aurais dû m’y attendre, enfin plus m’y préparer. J’avais tellement envie que ça marche… Je me suis peut-être un peu illusionnée…
-C’est le prof de chimie qui a posé le plus gros problème… Un six pouvait difficilement passer.
-J’imagine …
-J’ai fait ce que j’ai pu mais je n’étais pas très bien cette après-midi là.

Je le regardai sans rien dire. Je n’avais pas à le forcer à me raconter quoi que ce soit.

-Ma femme me trompait.

Nous étions arrivés sur la terrasse, le feuillage des deux arbres était secoué par le vent. Je le dévisageai attendant d’éventuelles précisions.

-Samedi après-midi je suis parti pour le conseil de classe très en avance. Je m’étais trompé d’horaire. Arrivant sur la presqu’île je me suis rendu compte que j’avais oublié ma pochette. Je suis donc passé chez moi. En arrivant j’ai vu une veste que je connaissais bien sans pour autant qu’elle soit à moi. J’ai alors eu un doute. Je suis allé voir ce que faisait ma femme. Elle était dans notre chambre et elle avait de la compagnie.

-A qui appartenait la veste ? Me risquai-je à demander

Il soupira, je vis briller des larmes dans ses yeux.

-Horatio Caine.

Tbc…

Poupi réclame Poupi est exaucée (enfin surtout parce que la suite est prête )

J’en eus presque le souffle coupé. Je ne m’y attendais pas du tout. Que ce soit lui… Il était son ami…

-Je suis désolée… murmurai-je.
-Tu n’y es pour rien.

Un silence pesant s’installa. Il semblait vraiment blessé et moi je ne savais pas comment je devais agir. Regrettait-il ce que nous avions fait ? Voulait-il arrêter pour sauvegarder sa vie de famille ? Finalement je crois que c’était Don qui avait raison. Je n’aurais jamais dû y croire.
-Et que… Que comptez-vous faire ?

Il me regarda étonné. Sans que je m’en rende compte le vouvoiement était revenu comme pour réinstaurer une distance que je ne pourrai plus jamais franchir.

-J’ai des enfants et…

Les larmes se mirent à border mes yeux. Mais quelle idiote j’étais.

-Stella je suis désolé… Je ne sais pas… Je veux penser à eux avant de penser à moi.

Je me pinçai les lèvres. Je ne voulais pas qu’il me voit pleurer.

-Mais si… Si votre femme vous…
-Nous avons discuté et… Elle regrette tellement… Elle s’est laissé séduire parCaine. Il nous faut repartir sur de bonnes bases… A l’un comme à l’autre et… Pour mes deux filles je préfère ranimer la flamme de mon amour pour ma femme plutôt que de l’étouffer par cet autre amour naissant.

Je baissai le nez soufflant pour garder le contrôle de ma respiration.

-Je comprends. Mentis-je.

Un silence pesant s’installa auquel je mis rapidement fin n’en pouvant plus. Je me levai et après l’avoir regardé une dernière fois dans les yeux je pris la direction de ma salle de classe. Les larmes coulèrent sur mes joues sans que je ne puisse plus les arrêter. De toute manière je ne le voulais pas vraiment. J’en avais besoin.

-Stell’, m’appela Lindsay.

Je me tournai vers elle.

-Ca va ?

Je lui fis un maigre sourire.

-Je… Je crois que je vais rentrer.
-Tu ne veux pas sortir avec nous ?

Je fis signe de tête que non. Elle insista :

-Ca te changerait les idées.
-Je n’ai vraiment pas la tête à ça … Tout ce que je ferais c’est de plomber l’ambiance.
-Très bien… Je te vois ce soir.

Elle me fit une bise et retourna avec les autres tandis que je prenais mon sac. Je quittai l’établissement. Mes pas me conduisirent alors, sans que j’y pense vraiment jusqu’à l’Hudson.

Tbc…

Comme promis la première chose que je fais en rentrant c'est de poster la suite et fin qui est toute prête. Suivra un épilogue (qu'il faut que je tape )

Bonne lecture

Je montai sur la passerelle rouge réservée aux piétons. Je commençai la traversée comme à mon habitude mais je m’arrêtai au milieu. Je posai mon sac à mes pieds. Appuyée à la balustrade je me lassai alors complètement allée. Mes larmes coulaient et tombaient dans l’immensité du fleuve. Il s’était bien joué de moi… J’avais tout raté… Mon regard était fixé sur les ondes grisées qui défilaient en dessous de moi. Peut-être que là j’aurai la paix… Le repos…. De manière éternelle. Comme la rambarde était large je m’assis dessus et laissai mes jambes pendre dans le vide. Je fermai les yeux savourant la bise soufflant sur mon visage, dans mes cheveux. Je ne sais combien de temps je restai là à me laisser aller au mal qui me rongeait mais au bout d’un moment je sentis des bras me ceinturer.

-Stell’…

La surprise m’emplit. Je ne m’attendais pas à voir Don. Je tournai la tête vers lui. Il se mordit la lèvre en voyant les sillons creusés par mes larmes sur mes joues. Par chance il ne me demanda rien, me murmura seulement que ça allait passer, qu’il fallait que je tourne la page et qu’ensuite ça irait mieux. Il m’aida à descendre et me prit par la taille. Il me raccompagna jusqu’à mon appart’. Il s’occupa de moi jusqu’à la fin de la journée, me fit à manger et réussit même à me distraire.

-Je vais y aller, m’annonça-t-il après avoir fait la vaisselle. Il faut que je prenne mon bus et je ne veux pas arriver trop tard chez moi.

J’hochai la tête.

-Ne fais pas de bêtises. Appelle-moi au moindre souci. Et ne t’inquiète pas… Même sans avoir fait une grande école tu feras une brillante carrière. Pour Taylor…. Je sais que c’est dur mais oublie-le. Tant pis pour lui, il ne sait pas ce qu’il perd.

Sur ces mots il embrassa mon front et se dirigea vers la sortie.

-Don… Appelai-je doucement.
-Oui ?
-Merci d’être là toi…

Il me sourit.

-Je serai toujours là si tu as besoin de moi.

Je lui fis un petit sourire et fermai la porte derrière lui. Je me couchai rapidement tout en prenant la ferme résolution d’avancer même si les premiers temps allaient être très durs j’en avais bien peur.


Fin

Et voilà que s'achève cette fic. Merci à toute de m'avoir suivi d'autant plus qu'elle était vraiment particulière Ca a toujours été un plaisir de lire vos coms. Ma Poupi j'espère que cet épilogue sera assez long pour toi

Epilogue

Cinq ans plus tard.

Stella avait revêtu son uniforme pour la cérémonie. Elle allait recevoir son diplôme et être affectée dans l’une des équipes de la scientifique : c’était ce dont elle avait toujours rêvé. De surcroit elle était la plus heureuse des jeunes femmes, fiancées à l’homme le plus gentil, attentionné, drôle et agréable des Etats Unis si ce n’était de la planète. Il l’attendait à la sortie des vestiaires. Ils gagnèrent ensemble l’extérieur où sous un chaud Soleil de juin avait lieu la remise des diplômes. Ils se mêlèrent à l’assemblée puis gagnèrent les places qui leur avaient été réservées. Comme Stella était au début de la liste ce fut rapidement son tour. La jeune femme se leva un grand sourire aux lèvres et rejoignit le foyen qui m’attendait avec son diplôme et sa lettre d’affectation. Elle les prit, radieuse puis après les quelques photos, elle retourna avec son compagnon. Elle croisa ses yeux magnifiques et sentit ses joues s’échauffer lorsqu’il la félicita. Elle se rassit mais attendit la fin pour ouvrir la lettre même si elle était impatiente de savoir avec qui elle allait travailler. Main dans la main ils s’éloignèrent de la foule et se posèrent à l’ombre d’un chêne. Stella ouvrit l’enveloppe fébrile. Son sourire se figea lorsqu’elle en lut le contenu. Elle ferma les yeux comme les souvenirs affluaient, des mauvais souvenirs, sa dépression… Mais non tout cela était derrière elle maintenant. Don l’en avait sortie, c’était le plus merveilleux des hommes, c’était lui qui avait réussi à lui redonner le sourire.

-Ca va ?

Don posa sa main sur son épaule et elle rouvrit les yeux.

-Oui…

Elle prit une inspiration.

-Il faut que je me présente au bureau du lieutenant Taylor, je serai dans son équipe.

Il lui fit un sourire réconfortant.

-Mets les choses au clair dès le début et ça ira.
-Oui.

Un court silence suivit.

-Tu voudras que je t’accompagne jusqu’aux labos ?

Elle hocha la tête. Peut-être aurait-elle besoin du soutien de Don. Celui-ci déposa un baiser au coin des lèvres de son aimée.

-On va faire un tour ?
-Oui.

Elle suivit Don qui l’entraîna dans le parc de l’université. Puis lorsque le Soleil commença à disparaître derrière l’horizon, ils rentrèrent à leur appartement.

Le Lendemain.

Stella stressait et Don le sentait, il posa sa main sur sa cuisse pour stopper les tremblements de sa jambe.

-Calme-toi. Vous êtes passés à autre chose l’un comme l’autre, ça va aller.

Stella hocha la tête et ouvrit la portière. Ils sortirent du garage et demandèrent à l’accueil où se trouvait le bureau du lieutenant Taylor. Ils prirent donc l’ascenseur. Arrivés à l’étage, Don annonça à Stella qu’il l’attendrait ici. Elle acquiesça et prenant sur elle, gagna le bureau, sûre d’elle. Cependant au moment d’entrer , un doute la saisit. Et si… S’il avait fait exprès de la prendre elle… Non les dossiers étaient anonymes. C’était peut-être même l’un de ses supérieurs qui choisissait. Elle secoua la tête chassant ces pensées et frappa. Taylor sans lever le nez de son dossier lui intima d’entrer. Elle s’approcha la lettre à la main.

-Bonjour lieutenant Taylor.

C’est étonné qu’il relevât les yeux vers elle. Il jaugea du regard la femme de presque 25 ans.

-Bonjour Stella.

Silencieusement il prit la lettre et vérifia que tout était bon. Il ne pouvait s’empêcher de la dévisager ce qui mettait Stella mal à l’aise. Elle le trouvait changé. Il portait un costume noir, une cravate de la même couleur et de profondes cernes creusaient ses joues.

-Très bien Stella voilà ton…
-Votre, le reprit-elle.

Surpris il la regarda mais retrouva bien vite le fil de son propos. Stella était quasiment sur d’avoir vu de la tristesse dans ses yeux bleus-gris.

-Voilà votre plaque ainsi que votre arme de service.

Stella prit ce qu’il lui était tendu et un sourire apparut sur ses lèvres à la vue de sa propre plaque avec ce qui serait son numéro.

-Merci. Je commence… ?
-Demain 8h, je serai déjà dans mon bureau.
-Très bien.

Stella se retourna pour partir. Alors qu’elle allait passer le seuil de la porte, la question qui la préoccupait l’emporta sur son élan pour quitter le bureau.

-Vous allez bien ? Demanda-t-elle timidement.

Son visage se rembrunit.

-Claire est morte.

Stella en resta bouche bée.

-Je suis désolée…
-Vous n’y êtes pour rien donc ne le soyez pas. Cela va faire un an mais je…

Stella hocha la tête.

-Je comprends…
-Et vous ?
-Je vais exercé le métier dont je rêve depuis toujours et je…
-Vous êtes toujours aussi belle, ne put-il s’empêcher de la couper.
-Et je suis fiancée.
-Oh…

Son regard se perdit dans le lointain.

-Et bien félicitations, je vous souhaite d’être heureuse. Vous le méritez.
-Merci. Répondit-elle les joues en feu. A demain.
-A demain répondit-il.

Sur cet échange elle sortit. Don la rejoignit et la prit par la taille voyant l’expression mitigée de son visage alors qu’il venait de lui demander comment ça s’était passé.

-Il est toujours… ?

Stella haussa les épaules et murmura que de toute manière les choses étaient claires… Même si elle ne lui avait pas non plus dit clairement le fond de sa pensée sur ce qu’il lui avait fait cinq ans auparavant.

-Tu seras certainement son éternel regret.

Stella se laissa entrainer jusqu’à leur véhicule méditant cette dernière phrase : et pour elle, était-il un éternel regret ? Non bien sûr que non répondit la jeune femme pour elle-même. Au contraire des premiers sentiments qu’elle avait nourri pour lui, elle le détestait à présent de l’avoir fait souffrir comme elle avait souffert. Il lui avait laissé de faux espoirs, l’avait trahie et cela, elle ne lui pardonnerait certainement jamais complètement.

Fin.